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	Publié le 01 Février 2011 Traversée de l'Atlantique Teeeerrreee en vue !!! Ou plutôt buildiiiinnnng en vue !! Bon, on s'en doutait, on a quand même le GPS... Nous sommes arrivés en vue de l'énorme ville de Recife le vendredi 27 janvier vers 15h après 16 jours de traversée bien agréables finalement et dans l'ensemble ! En empruntant la passe de Djifer à la sortie du Saloum, le vent d'Est nous a poussé tranquillement jusqu'à la nuit. Djifer côté océan Les conditions idéales pour se remettre dans le bain. Mais en s'écartant de la côte, le vent est devenu plus soutenu et la mer plus formée. C'est à cette occasion que j'ai fait ma première découverte 2011 : le vrai mal de mer ! Pendant 2 ou 3 jours, pas moyen de faire grand chose à part dormir, regarder la mer, essayer de manger, dormir. Gaëtan qui allait mieux a tout géré malgré une grosse fatigue. Donc pendant un peu plus de deux jours nous nous sommes croisés... prometteuse la transat ! Et puis tout est rentré dans l'ordre et les loques se sont transformées en voyageurs de longue durée. Nous avons été gâtés par la prise d'une dorade de 94 cm de long (sacrée bête !!) et par des dauphins et des globicéphales sauteurs, salués par nos applaudissements. Gaëtan a aussi aperçu un requin qui nous a suivi une minute, brrr ! Dans les alizés de Nord-Est Dorade qui a du mal à prendre la pause ! Pendant 5 jours nous avons vécu au rythme du roulis. D'abord usés nous avons fini par lui trouver des avantages : ça permet de se maintenir en forme en faisant du sport, pas besoin de battre la pâte à crêpes, ça se fait tout seul, l'évier se vide plus facilement et, mine de rien, on repasse à plat entre chaque mouvement ! Ceci dit, ça ne m'a pas empêché de jurer quand le saladier de pâte à crêpe a fini par terre, un peu dans le « frigo » et derrière le four... Nous avons atteint les débuts du « pot-au-noir » vers le 16 janvier. En théorie, le « pot-au-noir » c'est une zone où avant on est poussés par les alizés de Nord-Est, pendant on subit une alternance de calmes et de grains parfois violents et après on retrouve les alizés de Sud-Est. Tout ça se passe à peu près au niveau de l'équateur et le « pot-au-noir » couvre quasiment toute la largeur de l'Atlantique. Il est plus ou moins épais à l'est et à l'ouest. Nous avons choisi de le passer par l'ouest. Nous y avons rencontré un calme relatif avec cependant toujours de la houle. Baignade dans la pétole pour Gaëtan. Moi je garde le bateau, trop peur ! Dès que ça devenait trop inconfortable nous mettions le moteur. Eh oui, dans le « pot-au-noir », notre volonté de ne pas mettre le moteur ne comptait pas, l'objectif étant d'en sortir le plus vite possible. Nous avons rencontré 2 vrais grains. Le premier a surpris Gaëtan pendant son quart et le temps de rouler le génois notre petit pilote a forcé et le moteur du vérin est grillé. Nous avons dû finir avec le régulateur ce qui n'est pas des plus commodes dans le petit temps. Deux jours plus tard nous avons rencontré le deuxième grain alors que nous pensions être sortis. Celui là est pour nous. Une bonne douche de pluie ! Nous avons eu droit un beau grain de pluie qui nous a permis de prendre une vraie douche d'eau douce gratuite ! Du pur bonheur ! Nous en avons profité pour récupérer une vingtaine de litres d'eau, plus pour le plaisir de se dire qu'on récupère l'eau de pluie que par nécessité. Mais ça pourrait servir un jour. La fin du « pot-au-noir » a aussi été marquée par le passage de l'équateur. Nous avons fêté ça comme il se doit. « Mister Cosmos » et « Mam'zelle Equateur », après avoir fait le point et réglé les voiles se sont régalés autour de bonnes cuisses de Canard confites et de pommes de terre rissolées. Seul le vin manquait à bord... Pas facile de border le génois avec des mains en plastique... C'est une tenue ça pour la navigation !!!??? Puis les vents de Sud-Est sont arrivés, vraiment tranquilles. Au début au près nous avons fini au travers pendant les 5 derniers jours et ça a été la balade de santé avec 10 noeuds de vent. La moyenne en a pris un coup mais c'est tellement confortable une allure tranquille ! Nous avons aussi fait connaissance avec la chaleur tropicale : 35 degrés à l'intérieur du bateau, des suées sans rien faire dès 10h du matin. L'échauffement pour le Brésil... Les alizés et leurs cumulus. Attention chaleur ! Une activité calme : la lecture. Depuis les dauphins du début nous n'avons pas rencontré grand monde. Quelques petits poissons volants ont atterri sur le pont pendant la nuit et des oiseaux noirs nous ont survolé pendant la nuit provoquant les « tchiiiiii ! Pfuiiiiiit ! Aller zou ! » de Gaëtan, pas décidé à en laisser un se poser sur sa tête. Oiseaux noirs que l'on peut trouver très loin des côtes. Un petit poisson volant, le plus gros que nous ayons trouvé. Pas grand chose à manger là-dedans. Par contre nous avons été proches d'un cargo tous les jours. Visuellement ou annoncé par notre détecteur de radar, nous n'étions pas seuls. En voyant le nombre de milles à parcourir se réduire nous étions complètement fous, trop contents d'arriver. Entre deux gros nuages de pluie nous avons aperçu les immeubles de Recife. A nous le Brésil pour quelques jours ! Recife en vue.