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Publié le 13 Février 2011
Recife et Olinda

Nous sommes accueillis à l'entrée du port de Recife le 27 janvier par une odeur d'égout. Chouette, encore un super mouillage ! Nous mouillons d'abord en face du Pernambuco Iate Club en prévoyant de se rendre ensuite à la marina accessible seulement à marée haute. Dès notre arrivée on nous met en garde contre les vols. La première bouée que nous avons tentée ne nous a pas inspiré donc nous avons préféré nous mettre à l'ancre, tout près de la zone de mouillage. On nous a conseillé avec insistance de se mettre sur une autre bouée, juste en face du club pour que le projecteur du gardien de nuit puisse nous voir... le Brésil est-il si dangereux que ça ????!!


Le centre animé de Recife à gauche et le vieux centre à droite. Au milieu coulent les égouts...

Après une bonne nuit complète nous nous rendons donc à la fameuse marina. Le bassin n'est pas très grand mais c'est fou la quantité de vedettes de luxe. On nous aide pour nous amarrer face au quai, le plus loin possible des sanitaires et de la sortie. On demande si on ne peut pas être plus près mais ce n'est pas possible. Toutes les places vides vont donc se remplir ces jours prochains ??? Notre guide indique un tarif journalier de 6$... c'est étonnant vu l'équipement de la marina : super resto, piscine, enceinte fermée et garde de jour et de nuit, chantier naval. La nana de l'accueil nous fait remplir la fiche malgré le fait qu'on lui demande d'abord confirmation du tarif. Puis arrive le moment où elle marque elle-même notre tarif sur la fiche. 60R$ par jour soit presque 30€. C'est pas cher pour le service mais beaucoup trop pour nous, d'autant plus que nous voulons rester 10 jours. On dit que ce n'est pas possible et on s'en va. On faisait un peu tâche dans ce décor de toute façon ; et puis on est plus loin du centre ville.
On retourne au premier mouillage, étant enfin arrêtés sur le stationnement du bateau. Le club est sympa même s'il faut prendre une navette pour aller en ville. On a quand même essayé le débarquement dans notre annexe de secours mais ça prend un temps fou de la dégonfler à chaque fois et ce n'est pas vraiment pratique de se balader avec en ville. On a aussi tenté de négocier une petite place à terre pour le kayak derrière la cabane du gardien des remorqueurs mais rien... Du coup on s'arrange avec les passeurs qui finissent par nous coûter une petite somme.

3 jours nous ont été nécessaires pour faire les formalités et trouver une connexion Internet pour informer de notre arrivée. Eh oui, le week-end c'est sacré et tout est fermé !
Cela ne nous a pas empêché de se balader en ville, « sans papiers ». Comme on a pu le voir de la mer, la ville de Recife est énorme. Agglomération comprise, 4 millions d'habitants vivent dans la capitale de l'Etat du Pernambuco.

Une rue dans le vieux RecifePar cette chaleur, un bon plat de riz avec des haricots !
Le mercado San JoseVieille rue de Recife

Notre premier débarquement en ville se fait dans le quartier des banques. Nous sommes arrivés au Brésil avec 3€ en poche et il faut remédier à tout ça. Après le Sénégal nous sommes un peu dépaysés et déconcertés. Nous ne nous attendions pas à quelque chose de particulier mais dans le quartier des banques c'est comme en Europe : gros bâtiments, circulation, type de voitures, habillement des gens... Il y a quand même les vendeurs dans la rue qui proposent des noix de coco à boire ou des fruits frais et la température qui nous fait bien comprendre que nous sommes ailleurs ! Argent en poche, après 15 jours de mer nous avons envie de fruits et légumes frais. Ça tombe bien nous sommes au paradis des fruits. On n'en connaît pas la moitié mais on teste. Il y a tous les goûts, toutes les tailles, toutes les couleurs ou les textures.

Autour du marché San José, il y a un nombre incalculable de boutiques de toute taille et en tout genre, rassemblées plus ou moins par thème. Dans la rue il y a un monde fou et de la musique partout grâce aux vendeurs de CD qui mettent la sono à fond. Côté vestimentaire pour les filles, fini le boubou ou le voile, ici c'est mini short et débardeur serré. C'est pas toujours saillant, chez beaucoup le fast-food et le Coca font leur effet... Les gens sont d'une gentillesse folle et rigolent bien quand on essaye d'expliquer quelque chose dans notre « Fran-Spagnol-Portuguais ». Depuis le Portugal nous n'avons pas vraiment fait de progrès sauf qu'ici peu de gens parlent anglais.


Formalités : pantalon obligatoire pour les hommes. Ils s'en fichent de savoir qu'il a été enfilé par dessus le short juste avant d'entrer...

Le lundi nous avons enfin réussi à joindre Cynthia. Nous sommes heureux de nous retrouver et elle nous met à jour sur les nouvelles des amis en France. Ça fait du bien de retrouver une copine. Elle vit au Brésil et va nous permettre de rencontrer du monde pour faire notre deuxième reportage (visible dans la rubrique Reportages dès qu'il sera mis en ligne). C'est à cette occasion que nous prenons conscience des contrastes du Brésil à travers les quartiers de Boa Viagem et Brasilia Temosa. Les très riches côtoient les très pauvres et ces deux catégories ne semblent pas dans « le même train ».


Boa Viagem vu de la favela de Brasilia Temosa. Deux mondes !

Nous nous rendons aussi à Olinda, une commune toute proche de Recife dont le centre historique est patrimoine mondial de l'UNESCO. Les rues sont hyper typiques, on a un super point de vue sur le littoral de Recife et c'est un lieu à ne pas manquer pour participer au Carnaval.

Vue imprenable sur Recife.Une des très très nombreuses églises d'Olinda.
Malgré le soleil couchant il fait encore bien chaud ! 
La plage d'Olinda. La couleur de l'eau est trompeuse. Encore les égouts...Lavage d'une « Cocc' » devant une énième église.

Plusieurs mois avant le Carnaval qui aura lieu cette année début mars, les groupes de samba s'entraînent, les « statues » des chars sont rénovées et de nouvelles sont fabriquées. 1 ou 2 mois avant la date, tous les dimanches après-midi c'est répétition générale autant pour les musiciens que les danseurs ou les buveurs de bière !

Atelier strate sur la couronne.Nouvelles statues au séchage.
Ambiance !Croisement difficile !

Un groupe vient de passer à droite. Au coup de sifflet on part à gauche !C'est par là la samba.

Les groupes de samba circulent dans les rues et les gens suivent en dansant et en chantant. Ça part de tous les côtés et tout le monde est entraîné, à tous les âges et toutes les conditions. Nous avons profité de la fête en suivant les groupes en dansant et en chantant « éééé Caaarnavaaaal, tatitati tatitatèèèreeeuhh !! ». Des fois, le cortège se bloque, il faut laisser passer un autre groupe ou on se trouve en sens inverse par rapport au circuit « normal ». Les musiciens ont du mérite et ils continuent à jouer coûte que coûte, même s'il faut mettre le tambour au dessus de la tête. C'est déjà une super ambiance et on imagine ce que cela doit être pendant le vrai carnaval !

Sur 10 jours, nous avons très peu dormi au bateau. Nous avons redécouvert le plaisir de la douche facile, les toilettes et la place offerte par un lit rectangulaire. Nous avons aussi eu la mauvaise surprise de dormir avec les moustiques. Après le Sénégal où nous étions dans une zone à risque pour le paludisme et où nous avions toujours notre répulsif et tout ce qui va avec, nous nous sommes relâchés au Brésil. Les moustiques ne transmettent pas le paludisme mais piquent pareil. Même sous la moustiquaire, attention à ce qu'un bout de fesse ou d'oreille ne touche pas parce que sinon c'est festin !!

Le temps d'une journée nous avons voulu sortir de la tentaculaire Recife pour aller « à la campagne ». On nous a conseillé Gravata, à une cinquantaine de kilomètres sur la route de Caruaru. Nous avons pu apprécier les balades dans les chemins et dans une ville où l'on peut tout faire à pied avec un peu de temps.

Du veeeeerttt !Vue sur Gravata.
La campagne !Maisons typiques de Gravata.

Afin de voir un autre endroit du Brésil nous avons décidé de réduire notre escale à Recife à 10 jours. Avant de lever l'ancre nous retrouvons notre chez nous avec plaisir et le chargeons de frais et d'eau. Nous quittons Recife le mardi 8 vers 12h. Dès que nous nous retrouvons en « eau fraîche » nous avons la mauvaise surprise de sentir que notre pompe à eau de mer de l'évier est « pourrie » par l'eau des égouts du port. Nous aurions dû fermer la vanne et nous allons devoir tout passer à la javel... 4 jours de mer nous séparent de Fortaleza.


Une coco fraîche pour reprendre des forces et éviter la déshydratation. Pas tous les jours facile les tropiques !

 

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