!! NOUVEAUTÉ 2020 !!
--> CLIQUEZ ICI <--
pour suivre le voyage en Mer Méditerranée

Préparation

Atlantique

Pacifique

Indien

Atlantique-retour

AmériqueÎlesAfrique du NordEurope


Publié le 25 Février 2011
Fortaleza

Fortaleeeezaaa ! Quelques heures d'arrêt !!! En tous cas c'était notre plan qui nous permettait de faire la sortie du territoire brésilien avant d'aller dans un mouillage 130 milles plus loin. C'était sans compter sur le week-end et la fermeture des administrations qui nous intéressaient...

La traversée de Recife à Fortaleza s'est très bien passée. Peu de choses à signaler à part la prise d'une daurade encore plus grosse que la précédente : 1m05. Vive la daurade ! Ça tombe bien qu'on aime ça parce qu'ensuite c'est au menu des 2 jours qui suivent en plus de la mise en bocaux.

Le pêcheur et sa daurade de 1m05. Pas peu fier !Drôle de façon de faire des filets...

Nous avons également croisé beaucoup de petits bateaux de pêche comme ceux que nous ont présentés les pêcheurs de Recife lors de notre reportage. Même à 40 milles des côtes il fallait rester vigilants pour ne pas heurter un petit bateau avec souvent une seule personne à bord. Avec la houle, difficile de les distinguer le jour, même de près. Souvent on en rencontre sous voile. Avec la houle et leur petit moteur ils ne doivent pas pouvoir faire grand chose.

Photo prise par François à 40 milles des côtes.Photo prise par François loin des côtes, sous les grains en arrivant à Fortaleza. C'est une jangada, le bateau traditionnel des pêcheurs.

Nous sommes arrivés à l'entrée de la baie de Fortaleza vers 0h le vendredi 11 février. Pas facile de distinguer les lumières de la jetée avec toutes les lumières de la ville. Une fois le dernier obstacle de l'épave juste avant le mouillage franchi nous avons jeté notre ancre au milieu de plein de bateaux français en face de l'Hôtel Marina Park.

Attention épave peu sympathique, surtout le petit bout qui dépasse à droite...Ty Punch en plein milieu. Non non, ce n'est pas l'annexe de l'un des gros bateaux !

Avant d'éteindre l'ordinateur (il était allumé pour le logiciel de navigation) je vérifie rapidement si par hasard nous captons une connexion wifi et là, miracle, celle de l'hôtel nous atteint ! Comme deux intoxiqués, après 4 jours de mer et à 2h du matin nous voilà en train de consulter nos mails... Le voyage en bateau nous rapproche de la nature, de la mer, des oiseaux, des nuages et des poissons mais faut pas pousser !

Le lendemain, en regardant tous les bateaux autour de nous, mis à part le fait qu'ils font presque tous deux fois notre taille on se rend compte qu'ils font partie du rallye des îles du soleil. Ils sont une vingtaine et se connaissent tous. Le temps est plus que maussade et les grains se succèdent sans que le vent ne soit trop fort. Mais apparemment les fonds sont mauvais et notre voisin nous apprend que les bateaux n'arrêtent pas de déraper. Rassurant...Nous n'avons pas tellement peur de déraper nous-même mais plutôt de recevoir dans le nez un 50 pieds qui déraperait. En tous cas tout le monde est vigilant et à la moindre alerte, la trompète sonne et une horde d'annexe bondit pour sauver le bateau à la dérive. Nous on regarde de chez nous, on ne peut pas faire grand chose avec notre kayak.

Bateau sauvé des cailloux de justesse.La pisciiiiine, le mouilllâââge au fond. Sympaaaaathique tout ça.

Pour débarquer on passe par le ponton juste en face de l'hôtel. En fait la marina appartient à l'hôtel. Et pas n'importe quel hôtel, un 5 étoiles avec tout ce qu'il faut. Étant au mouillage on ne sait pas trop si on a le droit d'utiliser les « facilités » comme la piscine. De toute façon c'est le week-end et on aura aucune info avant lundi. En attendant on va faire trempette dans la piscine... En sortant de l'hôtel, le gardien nous conseille de ne pas sortir d'appareil photo ou de téléphone portable, le quartier de l'autre côté de la route étant « très dangereux ». On est mis dans l'ambiance et le fait de sortir d'un hôtel 5 étoiles ne contribue pas à nous mettre à l'aise vis-à-vis des habitants. On marche dans des rues avec une atmosphère bizarre avant d'arriver au marché artisanal. C'est une sorte de grand centre commercial à plusieurs étages où l'on trouve plein de boutiques de souvenirs, de tissus, de chaussures et où le kilo de noix de cajou est à 20R$. Bof, on retourne au bateau, pas du tout conquis par cette première impression. Il faudra revenir un jour de semaine en espérant plus d'animation pour enlever le petit côté glauque qui nous taraude.

Au mouillage on n'est pas fâchés de retrouver des bateaux en voyage. On fait la connaissance de Jean et François, deux amis qui naviguent dans le cadre du rallye mais qui vont s'en détacher. On passe une soirée très sympa à parler bateau, voyage et impressions lors de la transat. Même si notre escale à Fortaleza a duré plus que prévu, on ne regrette pas d'avoir rencontré des gens sympas !

Le lendemain on se rend faire nos fameuses formalités à l'autre bout du centre ville. On galère un moment avant de trouver un bus qui nous amène où il faut. Dans certains bus les montées et les descentes ont l'air sport et on est prêts à bondir pour saisir le bon bus ! En règle générale, le bus au Brésil c'est du sport. À peine montés, le chauffeur démarre en trombe et des fois on a l'impression d'être en plein rodéo urbain. Même assis il faut se tenir à tout ce qu'on peut et dans le trafic le bus slalome, change de voie sans prévenir pour doubler. Parfois, « l'ouvreur » (celui à qui on paye le ticket), fait signe aux voitures « attention on passe, merci ! ». En tous cas, à part dans les bouchons en plein cagnard, on n'a pas l'impression de rester moisir dans le bus et la vitesse permet une bonne ventilation par toutes les fenêtres ouvertes.

De retour au bateau on charge les courses et tout ce qu'il faut. Finalement, le centre ville s'est avéré sympathique avec plein de boutiques rigolotes. Sinon la ville est un peu comme Recife : des favelas, des grands immeubles d'habitation, des plages. Mais on n'en a pas vu grand chose.
Le lundi, vers 17 h on lève l'ancre et on passe devant le bateau de Jean et François qui nous prennent en photo et donnent des coups de trompette. Discret comme départ !!

Le vent est léger et c'est parti pour 10 jours de mer en direction de Cayenne.


Départ de Fortaleza. La profondeur n'est que d'une trentaine de mètre jusque très loin de la côte, d'où des eaux très bleues.

 

Site réalisé par Christophe Hivert