!! NOUVEAUTÉ 2020 !!
--> CLIQUEZ ICI <--
pour suivre le voyage en Mer Méditerranée

Préparation

Atlantique

Pacifique

Indien

Atlantique-retour

AmériqueÎlesAfrique du NordEurope


Publié le 22 Mars 2011
Vénézuela

Navigation sans histoire entre les îles du Salut et les Testigos. À partir de maintenant nous sommes dans la mer des Caraïbes !
Dès notre arrivée aux Testigos nous allons voir les gardes-côtes pour les informer de notre présence dans l'île. Le guide que nous avons recommande de le faire, alors nous obéissons. Nous avons plutôt l'impression de sortir les sympathiques gardes-côtes de leur torpeur...

Nous allons mouiller en face, pas très loin de deux autres voiliers. Nous sommes un peu en manque de contact avec nos congénères navigants et nous choisissons les îles sauvages pour se mettre près des autres bateaux. Espérons qu'ils n'ont rien contre un peu de compagnie !

Même pas peur, on tente !Le spot d'initiation au « snorkelling ».

Les Testigos sont magnifiques. On peut plonger partout et être sûrs de rencontrer des petits poissons de toutes les couleurs. Pour moi l'apprivoisement des « bêtes qui nagent » se poursuit et cette fois la plongée s'effectue sans crainte. C'est la moindre des choses vu le public rencontré sous l'eau !

Bouhh !Trop à l'aise la poissonne !

L'archipel est surtout peuplé de familles de pêcheurs. Il n'y a aucun commerce, rien à acheter à part du poisson. Et encore, ici, rien de s'achète, tout s'échange. Au Vénézuela, tenez-vous bien, 200 L de gasoil coûtent... 2€. Les bidons de 200L sont stockés directement sur les plages, près des bateaux.

La plage de Isla GrandeBarques de pêche et réserves d'essence
La côte sauvage et ses cactus

Dès le premier jour nos voisins viennent nous voir avec un gros poisson de bienvenue. Sympa ! Nous passons la soirée avec eux et en apprenons un peu plus sur la navigation au Vénézuela. Ils viennent depuis longtemps et nous voulons savoir ce qu'il est en des histoires de piraterie entre les Testigos et Margarita. Ils ne nous rassurent pas et nous préférons abandonner l'escale à Margarita pour rester dans les îles loin de la côte. Les autorités sont tolérantes avec les bateaux qui n'ont pas fait d'entrée officielle et nous prévoyons de passer 2/3 jours dans chaque île.

Notre prochaine île Vénézuélienne est donc la Blanquilla. Comme aux Testigos nous tombons sur deux autres voiliers, encore des Français. Nous sympathisons avec la famille de Jo-Ta-Ke et passons de bons moments à l'apéro et autour de plats de calamars frits, excellent. L'équipage de Jo-Ta-Ke est spécialiste de la pêche au calamar du pont du bateau et c'est un régal. Au bout de 3 jours il est déjà temps de partir. Pour fêter ça nous allons à terre prendre un apéro « coucher de soleil ». Très bonne idée en théorie... c'était sans compter sur les mutu-mutu (sorte de moucherons voraces) qui attaquent à cette heure !

Le mouillage de la BlanquillaLa lagune pleine de moustiques
Pose entre deux mutu-mutu !Vite ! Quelques gouttes de pluie à récupérer

La bière est avalée en vitesse et le soleil n'a même pas eu le temps de se coucher que nous sommes de retour au bateau. Mes jambes comptent une centaine de piqûres à elles deux, c'est génial. Rien ne vaut la prévention diront les plus sages... Mais depuis le Sénégal nous avons baissé la garde et notre fidèle Yotox est souvent laissé au bateau (comme son nom l'indique c'est toxique mais ça marche. Dans ces cas là les résolutions « anti-chimique » sont loin !).

Deux nuits de navigation, plusieurs crises de « gratouille » et d'innombrables grains tordus plus tard nous arrivons aux Aves. Le soleil n'est pas encore assez haut pour distinguer les récifs donc nous mouillons devant la première plage. Nous sommes réveillés par les cris des pêcheurs « ohééé amigoooo !! Amigoooo !! ». Mais qu'est-ce qui se passe ?!! Qu'est ce qui est si urgent pour crier comme ça et nous sortir de la sieste ??
Rien, juste un pêcheur qui veut nous « vendre » du poisson. On lui donne des piles et le fond d'une bouteille de gin et nous revoilà avec un poisson pour le repas du midi. Entre temps le soleil est monté et nous distinguons parfaitement les récifs.

Premier mouillage « turquoise »Navigation à vue

Nous allons donc au mouillage prévu. Les couleurs sont hyper vives, on voit le fond comme s'il y avait 50cm d'eau et il y a des oiseaux partout. Ils ne sont pas farouches et on voit très bien les jeunes fous de bassan dans leur nid. À terre il n'y a pas grand chose à voir et l'île semble peuplée seulement d'oiseaux et de bernard-lhermites. Nous tombons quand même sur une sorte de « mémorial » où beaucoup de bateaux de passage ont laissé leur empreinte. C'est marrant de voir tous ces noms de bateaux qui sont passés avant nous.

Le « monument » aux voyageursNid de Fou de Bassan


On a dérangé Mr Lhermite...

En prévision de Panama nous voulons faire le plein de gasoil. Nous sommes dans LE pays du gasoil et même si l'île est déserte il y a peut-être moyen de trouver une solution avec les pêcheurs qui nous ont échangé deux langoustes. Et voilà, 30L de gasoil contre une bouteille de « rhum » sénégalais... C'est complètement dingue. On est prêts à les remercier, à se couper en 4 pour cette précieuse fourniture mais pour eux le gasoil ne vaut rien !


Deux petites langoustes pour cette fois

Ce mouillage est idéal pour gratter les endroits de la coque qui n'ont toujours pas d'antifooling depuis le Sénégal. Ce n'est pas trop sale mais nous voulons un bateau au top pour aller à fond la caisse dans le canal de Panama. Gaëtan ayant attrapé une otite, c'est moi qui doit m'y coller. C'est aussi pour toutes les fois où il a frotté la carène du J80 des filles l'année dernière... Mais c'est sans compter sur mon grand courage aquatique. Du haut de l'échelle de bain je contrôle les parages : pas de poisson curieux et inoffensif, pas d'algue qui risque de me faire sursauter... la route est libre. Encore un barreau et c'est parti pour le grattage. Ah !!! Des méduses !!!! Ah non là c'est pas possible ! Et il y en a plein en plus !!! Ah non, ah non !! Je ne peux pas y aller dans ces conditions !!!
Et voilà, après beaucoup d'hésitations, de tergiversations à propos de cette trouille ridicule, le carénage est remis à plus tard. Dans d'autres eaux, moins peuplées... Trop nulle !

Sous le soleil exactement...

On quitte alors les Aves en direction de Curaçao aux Antilles hollandaises. Gaëtan a décidé de mettre des appâts pour attraper des poissons qui s'avalent en 2 repas maxi. Et ça marche ! Un barracuda qui mord à 12h. Parfait, comme les jours précédents le repas est assuré. Après une bonne cure de poisson nous avons quand même hâte de retrouver un endroit habité histoire de passer à la cure de fruits et légumes. Depuis plusieurs jours, c'est la dèche et nous ne voulons pas taper dans nos réserves de conserves acquises chèrement en Guyane...

 

Site réalisé par Christophe Hivert