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Publié le 19 Avril 2011
Canal de Panama

Les dernières 24h avant notre passage on été productives. Chargement des 6 pneus et des 4 aussières de 40m de long, remontage des chandeliers qui étaient partis à la soudure et recherche de nos équipiers manquants.

Chargement des pneusÇa fait beaucoup de choses pour un petit bateau

Nous avons enfin trouvé nos équipiers grâce au Couchsurfing et au dernier moment, stressés par une remarque du standardiste du Canal sur l'absence de toilettes à bord, nous avons fini par trouver des toilettes chimiques portatives ridicules (on ne voit vraiment pas en quoi c'est mieux que notre seau !!). C'est donc accompagnés de Julien, Nico et Gaby (un couple d'Argentins qui voyage à pied en Amérique) que nous nous sommes élancés vers les flats pour attendre notre pilote.
Soucieux de faire bonne figure côté nourriture nous nous sommes lancés dans la préparation d'un gâteau et d'un pain pour le week-end. Évidemment le pilote est arrivé au milieu de la préparation du pain...
Nous avons fait le passage 3 jours auparavant donc nous savons un peu à quoi nous attendre. Pour protéger le bateau à l'arrivée du pilote, Gaëtan se présente avec un pare-battage... sauf que l'étrave du bateau du pilote est à 1m au dessus des chandeliers. Tiens, on a changé de format, ça ne faisait pas le même effet sur le cata de 47 pieds.
On met les gaz vers la première écluse, on attend un peu, on s'attache en « radeau » avec deux autres bateaux et c'est parti. L'enchaînement des 3 premières écluses se passe super bien, l'ambiance sur les 3 bateaux est détendue et ça sent le pain chaud et la pizza (on n'a pas su d'où ça venait). Au bout de 2 heures nous sortons des 3 premières écluses et allons passer la nuit accrochés à une bouée dans le lac Gatun. Le pilote nous quitte ici.


L'équipe au complet

Dans la cabine c'est le chantier total. On doit dormir à 5 à bord et pour ça il faut dégager la couchette près de la table à carte, attraper les matelas gonflables qui sont sous la couchette avant, déplacer les deux gros sacs de rando de nos couchsurfeurs pour accéder au placard... Bref, tout le monde finit par trouver sa place et on se couche bercés par les allers-retour des camions qui travaillent sur le chantier des nouvelles écluses et les coups de la bouée sur laquelle on est attachés.

À 6h pétantes notre second pilote arrive. On décolle de la bouée en vitesse, on est les premiers à partir car on est le plus petit bateau et théoriquement le plus lent sous moteur. Notre pilote est très sympa, il prend la barre et nous traversons le lac Gatun en musique et en dégustant les bonnes crêpes de Gaëtan. Le bateau est grand ouvert pour garantir une parfaite aération... Erreur ! Au passage d'un cargo nous faisons « ouuuuuh, ouhhhh » sur les vagues jsuqu'à ce que l'une d'elles passe sur le pont et aille se déverser sur la couchette avant ! À part les coussins, pas de dégâts majeurs, les sacs de nos couchsurfeurs étaient bien fermés et c'est de l'eau douce... À partir de maintenant gaffe aux croisements avec les cargos !

À 8 milles des écluses de Miraflores nous sommes en avance et nous prenons une bouée. Il fait hyper chaud et l'eau donne envie de se baigner. Mais il y a les fameux crocodiles... Notre pilote nous rassure en disant que jamais personne ne s'était fait attaquer par un crocodile dans le lac et que ceux qui sont près du resto pas loin sont bien nourris. On ne risque rien, on prête un short au pilote et c'est parti, tout le monde à l'eau !! Que c'est bon de barboter dans l'eau douce. La VHF du pilote continue de donner les infos sur le trafic mais lui s'en fou, il se baigne.

Baignade générale !!

Au bout de 2h on repart et tout ce qui est sur le pont est ramassé, autant pour passer les écluses que pour éviter la pluie. Puis le pilote nous pose une question étrange, s'il pleut il veut remettre le short de bain... Pas de problème ! À l'approche de l'écluse on le voit sortir de la cabine, prêt pour l'éclusage ! On est tous pliés de rire, il a une touche d'enfer !


Julien et Carlos

La descente se fait tranquillement mais sûrement et les portes de Miraflores s'ouvrent sur le Pacifique ! On est crevés et on n'y croit pas vraiment mais on est super contents ! Le pilote est récupéré juste en dessous du pont des Amériques et on va vers notre zone de mouillage.

Les handliners en haut de l'écluse MirafloresGaëtan est monté dans les barres de flèche voir si on voyait le Pacifique au dessus de la porte de l'écluse.

Le passage s'est vraiment super bien passé. On n'a jamais eu à aller plus vite que 5 noeuds, le moteur n'a pas du tout souffert et l'ambiance à bord était excellente. On n'a même pas eu à utiliser les mini toilettes mais on les avait au cas où ! Le film de nos deux passages est en cours de montage et on espère trouver une connexion efficace pour vous le faire parvenir au plus vite.

Maintenant on est au mouillage dans la pétole et on attend le vent pour les Galapagos. On se prépare à faire la traversée de 900 milles avec très peu de vent donc on s'approvisionne en conséquence : 250L d'eau, 80L de gasoil, 15kg de farine, 4kg de pommes de terre, 5kg de sucre... Bref, de quoi tenir un moment et même de quoi éviter d'avoir à faire trop de courses aux Galapagos où la vie est très chère.


Dans les « starting blocks » avec Panama City en arrière plan

 

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