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Publié le 17 Octobre 2011
Wallis et Futuna

WALLIS

Notre première descente à terre sera pour Internet. Nous demandons où se trouve le cybercafé et la personne nous propose directement de nous y emmener. Beaucoup de personnes feront de même à chaque fois que nous demanderons une direction. Ce n'est pas de refus avec la chaleur qu'il fait, de même que nous prenons notre temps dans le « cyber » climatisé. Depuis que nous avons quitté les îles de la Société la chaleur est montée d'un cran et nous retrouvons des températures dans le bateau dignes d'une yaourtière, c'est à dire pas loin de 40 degrés. Il faut qu'on se lance d'ailleurs dans le yaourt... Dans l'eau, on n'a plus aucune hésitation pour s'y jeter, elle est allègrement à 30 degrés, à peine rafraîchissante.
Nous avons aussi la surprise de tomber sur France Inter et nous nous mettons un peu au parfum de ce qui se passe en France. Entre les émissions politiques ou nocturnes (le problème du décalage horaire), nous avons droit à la météo (il fait 25 degrés à Strasbourg, exceptionnel à cette saison !), à l'état de circulation sur le périphérique parisien, la France a perdu contre les Tonga et surtout nous apprenons que chez les tortues, le bâillement n'est pas contagieux !! Forts de cette information, nous retournons à terre, c'est dimanche...

Marée haute...Marée basse... Il y a environ 1m de marnage

Nous sommes curieux de découvrir ce territoire qui appartient à la France depuis seulement 50 ans et où se combinent les règles « à la française » avec l'organisation et la culture wallisienne. L'île est dotée d'un préfet, d'une gendarmerie et de toutes les administrations que l'on a chez nous (on a d'ailleurs pu faire notre permis de conduire international sans problème) et tout ça doit composer avec le roi, les chefferies (un chef dans chaque village) et la religion omniprésente. En fait, le roi et le préfet gouvernent ensemble.

La cathédrale de Mata Utu et le palais royal à sa gaucheTy Punch au mouillage à côté du Kerzo, le bateau de Roger, ancien patron pêcheur qui connaît toutes les mers du monde !

Dès le lendemain de notre arrivée nous assistons à notre première cérémonie « wallisienne ». C'est la Sainte-Thérèse et les fidèles de l'église qui porte son nom sont réunis pour fêter ça comme il se doit. Après la messe, tout le monde se rassemble pour la cérémonie du « kava » (boisson préparée à partir d'une racine. Seuls les hommes ont le droit de préparer le kava). Les personnalités importantes, comme les chefs de village, le roi, ou le préfet sont rassemblées sous le « falé » (sorte de préau). À tour de rôle, suivant les désignations du maître de cérémonie, les personnalités boivent le « bol » (une demi noix de coco) de kava d'une traite. Au milieu de tout ça trônent une trentaine de cochons farcis posés pattes en l'air sur des paniers en palme et garnis de racines diverses. Ils sont apportés en offrande et seront remportés à la fin de la journée par leurs bénéficiaires.
Après la cérémonie un repas est servi. Comme si nous étions prévus, on nous invite à venir nous asseoir à la table qui croule sous les plats et la nourriture en tout genre. On a franchement le sentiment de ne pas être à notre place mais tout le monde nous met à l'aise en nous incitant à goûter à tous les plats, en s'assurant qu'on a assez mangé... De ce côté pas de danger !!
Puis viennent les danses, moment très convivial qui permet aussi à l'église de rapporter quelques sous grâce aux dons faits aux danseurs ou aux musiciens.

Cérémonie du KavaLes cochons en offrande
Repas copieuxLe « tanoa », récipient où le kava est préparé
Séance de danseChargement des cochons à la fin de la cérémonie

Notre escale à Wallis est aussi l'occasion de livrer la fameuse bouteille de « calva » (boisson de nos régions aussi utilisée pour les occasions conviviales...!) à Gilbert, un ami d'un cousin. Nous partons donc à sa recherche en demandant à plusieurs personnes s'ils savent où il habite. Le monsieur qui nous prend en stop a décidé de nous emmener jusque chez Gilbert. Il est importateur et nous en profitons pour lui demander pourquoi les produits sont si chers à Wallis comme dans les autres territoires français du Pacifique. Nous avons une partie de l'explication avec les coûts de transport et les taxes d'importation qui avantagent les produits en provenance de l'Union Européenne. Ces derniers viennent de l'autre bout de la planète et reviennent aussi cher que de faire venir des produits de la Nouvelle-Zélande toute proche. Quant à la production locale elle est bloquée par différentes choses, notamment par le foncier régi par les règles coutumières.
Bref, nous finissons par arriver chez Gilbert, qui est parti en Nouvelle-Calédonie. Nous passons quand même un moment très sympa en compagnie de sa famille.

Nos voisins de mouillage nous ont parlé du lac Lalolalo alors nous nous lançons dans le stop en direction du lac. Notre chauffeur, Pascal nous amène à destination après une pause chez lui pour un petit rafraîchissement et nous équipe d'une carte de rando qui nous sera bien utile. Nous passons près du lac et marchons sur la piste qui mène vers la mer. Même au bout d'une piste, dans un endroit totalement isolé nous trouvons une église monumentale. Chaque village a son église et elles sont toutes plus grandes et plus décorées les unes que les autres, c'est impressionnant.

Devant le lac Lalolalo 
Repas copieux 
Chapelle Saint-Pierre Chanel

Sur la route du retour nous marchons au milieu des « marais sanglants » avant de passer près des ruines de l'ancien palais de la reine que nous ne voyons pas très bien. Il paraît que cette reine éclairait ses accouchements en utilisant les corps décapités des prisonniers comme torche. Pour clore cette balade qui finit par prendre un air « mystico-glauque », nous grimpons à la croix près de laquelle se trouvent les tombes royales. Malheureusement elles sont dissimulées dans les broussailles.

La plage d'UtuleveLes marais sanglants
Zone de mangrovesHabitat traditionnel

Nous finissons la balade au pas de course pour trouver une voiture qui nous ramène au bateau avant la nuit. Nous finissons dans le car scolaire et ne traînons pas, nous sommes invités à dîner chez Pascal et Michelle. On en apprend un peu plus sur les particularités de Wallis, notamment en ce qui concerne l'école et le français. Les écoles primaires sont gérées par l'église et l'enseignement y est très catholique et pas forcément en français. Certains élèves se mettent vraiment au français en arrivant au collège et ça n'est pas toujours facile.

Avant de quitter Wallis, nous mouillons près de la passe où le mouillage n'est pas du tout sûr (heureusement qu'il fait beau) mais les couleurs sont superbes.
L'escale à Wallis a été courte mais nous avons beaucoup apprécié l'ambiance des lieux où la rareté des touristes rend les relations avec les habitants simples et agréables.

Plage de la pointe Ha'Ofa sur le motu Nukuatea 

FUTUNA

Futuna est à une trentaine d'heures de mer de Wallis et est très différente de Wallis. Nous y arrivons le 10 octobre 2011 au soir et mouillons dans le port de Leava. Pour la première fois depuis les Marquises nous n'avons pas de barrière de corail à franchir. Les odeurs de terre humide et de végétation nous arrivent des hauteurs en même temps que la musique à fond près du mouillage. C'est la saison des confirmations après celle des communions et on fait la fête quel que soit le jour de la semaine. Comme à Wallis, les habitants sont très pieux et les églises sont présentes dans chaque village, monumentales et très travaillées.

Le port de Leava et le platier de corail au raz de la terre
L'église St Pierre Chanel, martyr lors de l'évangélisation du Pacifique (il paraît que des pèlerins viennent de très loin pour visiter cette église).L'église de Nuku

Nous descendons faire nos formalités à la douane et à la gendarmerie et en profitons pour demander ce que l'on peut faire comme marche. Le douanier nous prête une carte de l'île et les gendarmes nos proposent leur connexion internet pour regarder la météo.
Nous optons pour la balades vers les hauteurs et nous nous retrouvons à marcher sur des pistes en terre rouge au milieu des pins ce qui crée une ambiance très sympa. De notre point de vue, nous apercevons plusieurs églises. Comme à Wallis, elles sont nombreuses.

Ambiance forestière avec beaucoup de pins et de fougères

Nous décidons de partir dès le lendemain soir pour les Fidji. Nous voulons y arriver avant le week-end pour ne pas payer de frais de formalités supplémentaires (nous sommes priés d'arriver aux heures d'ouverture des bureaux) et pour ne pas rater le match de la France contre le Pays de Galles !

 

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