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Publié le 26 Mars 2012
Christchurch et sa région puis retour à Opua

Nous retrouvons Gauthier et Pauline qui nous présentent leurs amis tondeurs de mouton et autres travailleurs saisonniers dès le samedi soir. Ils travaillent dans un vignoble au nord de Christchurch, à Waipara. Ce n'est pas la région la plus célèbre pour le vin en Nouvelle-Zélande mais les vignobles sont nombreux et leur qualité s'accroît d'année en année. Les Merlots notamment, progressent vite. On est en février et à cette saison, les raisins sont prêts à sortir alors les vignes sont recouvertes de filets pour empêcher les oiseaux de manger les fruits. On ne sait pas encore si la saison est bonne, pour cela il faut attendre la récolte qui aura lieu vers fin mars-début avril. Malgré un bonne production, le vin est deux fois plus cher qu'en France alors on ne déguste pas souvent les grands crus. Toujours ce problème de petit pays avec une faible population qui fait que le marché local n'est pas assez gros pour avoir des prix plus bas.
Près des vignobles se trouve la plage où nous faisons une provision de coques, moules et quelques ormeaux pour un bon repas tous ensemble.

La plage de WaiparaLes boulders, rochers tous ronds formés par l'érosion
Il y a des ronds, des plats...Bonne ventrée de coques et ormeaux !

Lundi 13 février, nous commençons une semaine de WWOOFING chez Antje et Heiko, un couple d'Allemands installé en Nouvelle-Zélande depuis 9 ans. Ils vivent d'une façon tout à fait classique et ont choisi d'accueillir des « wwoofers » juste pour rencontrer du monde et accessoirement avoir un peu d'aide sur l'entretien de la maison.

Gaëtan profite de la cuisine pour faire de la confiture avec les 5/6kg de prunes ramassées près de la rivière.Nettoyage de la gouttière, pas le plus intéressant !

Nous profitons d'être basés quelque part pour ranger, nettoyer et trier les affaires de la voiture. Les appels pour acheter la voiture n'ont pas été nombreux mais le premier est le bon. Le mercredi nous allons à Christchurch pour montrer la voiture et c'est gagné, il la prend. Du coup on se retrouve à pied, se sentant légers et soulagés que la voiture soit partie. En plus l'acheteur est d'Auckland et est intéressé par les sièges que nous avions démontés et stockés chez Rae près de notre petite plage. Ça nous évitera de payer la déchetterie (tous les dépôts à la déchetterie sont payants en fonction du poids apporté).

Nous en profitons pour faire un tour en ville et très vite, depuis le bus nous apercevons quelques dégâts causés par les tremblements de terre. Le premier a eu lieu en novembre 2010, puis a suivi celui de février 2011 qui a fait 125 morts et le dernier a eu lieu en décembre 2011. Sinon, les répliques sont très fréquentes. Les habitants de Christchurch ne reconnaissent pas leur ville. Le centre ville, là où les dégâts ont été les plus importants, a été bouclé pour des raisons de sécurité : c'est la zone rouge. À côté, les immeubles détruits ont été remplacés par des parkings et une sorte de zone commerciale a été réouverte dans des containers, à la place de bâtiments aussi détruits. Seules les enseignes qui étaient assurées ou qui avaient les fonds nécessaires ont pu rouvrir. L'ambiance à la lisière de la zone rouge est très lourde, les passants marchent en silence le long des grilles et même dans le « nouveau » centre commercial, les bruits sont sourds, comme si personne n'osait élever la voix sur les lieux de la catastrophe. On n'entend pas de voiture mais des marteau-piqueurs et des engins de chantier qui détruisent, consolident ou rénovent les bâtiments de la zone rouge. La ville a perdu la moitié de ses bâtiments du patrimoine et ceux qui restent sont en très mauvais état. Presque toutes les églises, entre autres, ont beaucoup souffert et sont fermées au public.

Tout a bougé et si les bâtiments ne sont pas tombés ils doivent être étayés.La cathédrale de Christchurch au coeur de la zone rouge. C'était avant le tremblement de terre de décembre et Christophe a pu rentrer dans la zone.
 La zone rouge, le centre ville.
En périphérie de la zone. Derrière les barrières, les marteau-piqueurs sont en action.Les magasins sont relogés dans des containers à la place de bâtiments démolis.

Nous nous sommes rendus à la mairie pour voir quels étaient les projets pour la reconstruction. D'abord, nous avons été étonnés de voir la vitesse avec laquelle les autorités ont réagit face à la catastrophe. 3 jours après le tremblement de terre de février, plusieurs experts venant de villes modernes qui ont subit aussi des forts séismes sont arrivés pour faire bénéficier Christchurch de leur expérience. La « bonne » nouvelle est que les villes touchés dans les pays occidentaux se relèvent toujours des grosses catastrophes, même s'il leur faut plus ou moins de temps. Une société qui rassemble les représentants de la ville, les assurances, différents experts, etc... a été montée pour coordonner tout le travail et concentrer les fonds. La population a été consultée à une très grande échelle et plus d'un millions d'idées sur la façon dont la ville devait être reconstruite ont été reçues. Les gens souhaitent un centre ville plus aéré, avec plus de place pour les vélos ou les piétons, des cafés et des boutiques dans des bâtiments peu élevés. Ils veulent aussi un centre d'affaires beaucoup plus localisé et dans l'ensemble une ville plus basse.
Avant d'arriver à une ville refaite, plein de projets de transition ont du être menés afin que les gens puissent accéder aux administrations et aux services importants. Beaucoup de choses ont changé de place et la grande difficulté est de savoir où se trouvent maintenant certaines administrations ou magasins ou même s'ils ont été réouverts. Bien sûr, beaucoup de personnes ont perdu leur emploi et on a croisé beaucoup de gens qui quittaient Christchurch pour trouver du travail ailleurs. La situation quant aux séismes à venir est totalement incertaine et aucune construction ou rénovation de bâtiment n'est assurée pour l'instant, dans toute la région.

La Nouvelle-Zélande étant située sur la faille entre les plaques tectoniques australiennes et pacifique, le risque de séisme est présent en permanence. La faille la plus grosse, qui parcours le pays dans sa longueur passe pile à l'endroit de Wellington, la capitale. Elle n'a pas encore vraiment bougé, pour l'instant, les séismes ont eu lieu au niveau de failles annexes...

De retour chez Antje et Heiko, nous organisons notre remontée vers Opua. La voiture est vendue mais nous avons tout notre matériel à ramener. Les compagnies de locations de voitures ont souvent besoin de rapporter des véhicules à Auckland (les gens en général arrivent à Auckland, louent la voiture et la laissent à Christchurch d'où ils repartent en avion). Nous bénéficions donc d'une voiture gratuitement pour 5 jours, nous n'avons plus qu'à payer l'essence et notre place sur le ferry entre les deux îles. Cette voiture nous enlève une grosse épine du pied. Notre cargaison s'étoffe de jour en jour au fur et à mesure des cueillettes de Gaëtan. Nous avons une quinzaine de pots de confiture de prunes, des pommes à gogo, de beaux citrons bien jaunes de chez Antje et Heiko... Et bien sûr nous trimbalons toujours un certain surf et un bodyboard que nous n'avons presque pas utilisé !
Nous passons notre dernier week-end dans l'île du Sud au camping de Waipara en compagnie de Gauthier et Pauline, puis nous remontons vers Picton pour prendre le ferry le mardi 21 février. Cette fois nous voyons les sounds (bras de mer qui s'enfoncent entre les montagnes) et l'arrivée à Wellington. La route vers le nord se fait sans chômer, nous devons passer tout déposer à Opua au bateau, apporter les sièges chez l'acheteur de notre voiture et enfin rendre la voiture avant le vendredi soir. Cette fois, c'est officiel, nous sommes à pied ou plutôt en autostop !

Arrivée dans les sounds, tout au nord de l'île du Sud.On fait du bateau !
Celui-là est gros et il ne bouge presque pas.À la sortie des sounds.

Nous retrouvons notre bateau pour prendre soin de lui pendant une semaine. Il n'est pas tellement possible de quitter la Nouvelle-Zélande avant le mois d'avril (la saison des cyclones sous les tropiques n'est pas terminée) alors nous prévoyons de refaire du WWOOFING entre deux cessions de travaux pendant le mois qu'il nous reste.

De retour dans le nord avec notre voiture de location. Malgré la grisaille le temps est beaucoup plus doux que dans le sud.
Le retour au bateau est un vrai « réemménagement ». Nous avons profité d'avoir une voiture pour faire le plein pour la navigation à venir. La caissière étonnée du stock de riz et de farine nous demande « c'est pour un bateau ou quoi ??!! ».

 

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