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Publié le 31 Octobre 2012
Île Maurice

La traversée jusqu'à l'île Maurice est vraiment tranquille, contrairement à ce qu'on aurait pu penser, étant dans le sillage du petit cyclone « Anaïs ». Malgré les eaux poissonneuses du secteur, nous ne pêchons pas. Ça fait 3 semaines que nous tenons avec une demi bouteille « camping gaz » et nous continuons nos efforts d'économie ne sachant pas encore si nous allons pouvoir remplir nos bouteilles à l'île Maurice. Notre régime est assez simple : pain-paté, salades en tous genre, fruits. Ce n'est pas si difficile de tenir avec très peu de gaz quand on est près du marché et de la boulangerie. Alors pas question de risquer la prise d'un gros poisson qu'on ne pourra pas conserver. Nous nous contentons d'un poisson volant qui a atterri dans le cockpit, assez gros pour une fois (de la taille d'un maquereau moyen).

Nous sommes à hauteur de Grande Baie, au nord de l'île, vers 10h. Gwennili nous avait prêté un fond de bouteille de gaz au cas où et nous voulons leur rendre, ne sachant pas quand nous nous reverrons. La baie est peu profonde et tout son pourtour est une succession d'hôtels. En allant jusqu'à Gwennili, nous passons à côté d'un First 30 ! Il est tout blanc celui-là, son arrière est totalement dégagé et il semble léger ! Ce qui n'est pas le cas actuellement de notre cher Ty Punch, lourd comme tout, chargé de tout notre bazar et surtout de souvenirs. On s'est particulièrement alourdis lors de notre escale chez les Papous et l'Indonésie n'a pas arrangé les choses.

Un First 30 à Grande Baie !Arrivée sur Port-Louis

La bouteille de gaz déposée nous reprenons la route et arrivons à Port-Louis, la capitale, vers 14h. La marina est réservée pour les bateaux du rallye de l'ARC WORLD alors tous les autres bateaux de voyage se regroupent sur le quai public au bas des bars et des restaurants. Malgré l'odeur des égouts et le manque d'intimité des lieux avec tous les badauds qui passent, nous décidons que nous resterons ici. Notre escale à l'île Maurice sera courte puisque la soeur de Gaëtan arrive le week-end suivant à la Réunion. Donc inutile de perdre du temps en mer entre les mouillages, nous visiterons en bus.

Notre situation en centre-ville a du bon, nous rencontrons pas mal de monde dont notamment un type qui a un First 30 et qui nous suit sur le site. Mais le plus drôle, c'est que Gaëtan l'avait déjà rencontré au Cap Vert lors de son voyage avec Antoine et qu'il n'avait pas fait le rapprochement. Le monde est petit !

Le front de mer de Port-Louis, en centre-ville a été particulièrement aménagé. On trouve de grands hôtels, des galeries avec des boutiques de grandes marques internationales, des bars et des restaurants.

L'Aapravasi Ghat, lieu de débarquement des travailleurs engagés indiens entre 1834 et 1910.Le Caudan Waterfront, zone commerciale, de loisirs et d'affaires.

Ty Punch et les autres bateaux de voyageurs sur le quai public en plein centre.

Puis, lorsque l'on traverse la route qui passe en arrière, on arrive dans des quartiers commerçants et au fameux marché de Port-Louis. L'étage des fruits et légumes est particulièrement joli avec les présentoirs faits de grands paniers ronds. Les commerçants s'appliquent à mettre leur marchandise en valeur et les yeux se régalent. La population dominante de l'île Maurice est maintenant d'origine indienne. Cela a un effet sur l'ambiance du marché où le redoutable sens commerçant des Indiens est mis en marche. Dans le coin de la nourriture prête à emporter Gaëtan s'est fait « vendre » des samoussas et des bonbons piment sans les demander. Le gars lui a rajouté ça avec son pain, genre « il te faut ça aussi ». Heureusement qu'avec nous la nourriture n'est jamais perdue !

Une entrée du marché encombrée de camions de livraison.Tous les fruits et légumes sont disposés sur de grands paniers tressés.
Les commerçants mettent leurs produits en valeur.Même le manioc, l'igname ou la patate douce sont apétissants tels quels.
Mais le plus beau c'est les tomates !Au rayon des patates bien rangées. En prévision du jour où on aura de nouveau du gaz...

La grande majorité des gens parle français et nous trouvons quelques lignes dans un guide qui éclaire notre lanterne. Comme Rodrigues et la Réunion, l'île Maurice était colonisée par les Français. Au début des années 1810, les Anglais convainquent les colons français de se soumettre à la couronne britannique en leur promettant un meilleur traitement qu'avec Napoléon. En 1812, le traité de Paris, établi quand les Français de l'île Maurice se sont rendus aux britanniques, stipulait que les habitants garderaient leur langue, leur religion et leur loi. C'est pourquoi après 150 ans de colonisation britannique et 40 ans d'indépendance, le français est toujours aussi présent. Il faut dire aussi que le créole aide beaucoup à la conservation du français.

Port-Louis dispose de nombreux monuments qui témoignent du passé commercial et maritime de l'île. L'île Maurice reste aujourd'hui un pays hyper actif au niveau du commerce puisque c'est l'un des principaux producteur de textile pour l'Europe et les États-Unis.

Nous nous rendons dans le quartier chinois. Malheureusement c'est dimanche et les boutiques sont fermées. On ne peut qu'admirer la porte d'entrée du quartier et remarquer les noms de rue en anglais et chinois à l'intérieur. À 100 m de l'entrée du quartier se trouve aussi la superbe mosquée.
Dans cette partie de la ville, les hauts immeubles côtoient les anciens bâtiments commerçants et des bâtiments au style colonial bien conservé.
Les bâtiments de culte différent (musulman, catholique...) se côtoient avec une proximité étonnante.

L'hôtel du gouvernement.Place à l'ombre des banians. Des haut-parleurs diffusent de la musique !
La Cathédrale.Maison de marchands ancienne au milieu des immeubles.
Plus loin dans la rue après la cathédrale se trouve la superbe mosquée.Et au bout de la mosquée, l'entrée de Chinatown.
Chinatown, noms des rues bilingues.La station de police de Trou Fanfaron qui vaut le coup tant pour son allure que son nom !

Nous avons entendu parler de Flic en Flac, comme une plage de prédilection pour les Mauriciens le week-end. Nous prenons le bus, c'est le même qu'à Rodrigues sauf que le trafic routier n'a rien à voir ! Nous longeons des champs de canne à sucre immenses avec en arrière plan les hauteurs de l'île. Puis dès que nous redescendons vers la côte, les maisons locales et même quelques petits bidonvilles, laissent place à des centres commerciaux et aux hôtels du bord de mer. Sur la plage, les Mauriciens ont pris place sous les arbres en famille et certains déménagent véritablement pour la journée : tente immense, bouteille de gaz et réchaud, plats en tous genre... C'est beaucoup plus élaboré que notre pain-paté habituel ! Il y a bien sûr les parasols et les transats dessous mais ces emplacements ne sont loués que par les touristes. Sous les arbres, il y a des animations pour les enfants et des groupes se retrouvent pour jouer de la musique et chanter.

Sur la route le long des champs de canne à sucre.Hôtels, villas occupent une bonne partie du littoral mauricien.
Plage de Flic en Flac avec les éternels parasols et transats.C'est dimanche et les mauriciens sont à la plage. Derrière c'est bordé d'hôtels sans discontinuer ou presque.

Un coup d'oeil à la météo nous oblige à encore plus écourter notre escale mauricienne. Le vent est nul à partir du milieu de la semaine donc il faut partir mardi au plus tard. Nous faisons nos formalités puis décidons d'aller mouiller dans la baie de Tamarin un peu plus loin pour nager avec les dauphins qui y viennent tous les matins puis filer directement en direction de La Réunion. Sauf que ce genre de plan n'est pas autorisé à l'île Maurice et ça ne manque pas, nous avons la visite des gardes-côtes au petit matin. Nous trouvons l'excuse du manque de vent qui nous a fait venir ici et il nous laissent partir immédiatement, ce qui est sympa vu la gravité de notre infraction. Nous sommes des clandestins purs et simples puisque notre sortie du territoire date de la veille. Nous ne retenterons plus l'expérience, on a eu chaud...
Nous passons à côté des dauphins à grand regret puis hissons les voiles, pour faire joli, en direction de La Réunion. Le vent est absent et nous passons la journée et la nuit qui suit au moteur.

En fin de nuit un peu de vent revient. La Réunion est en vue. Nous sommes sous spi et nous ne tardons pas à l'affaler à cause du vent qui forcit un peu. Cette voile est fragile et avec un bateau un peu chargé on a vite fait de le déchirer. Nous sommes donc sous génois tangonné quand nous apercevons une voile derrière nous. C'est nos amis de Capado ! Ils sont partis de Maurice en même temps que nous mais n'ont plus de moteur et ils sont déjà là ! Il faut dire qu'entre Ty Punch et Capado il y a un fossé de 30 ans de progrès en matière de bateaux...

Capado sous spi asymétrique qui nous double à 7 noeuds.
Et Ty Punch, à 4,5 noeuds dans sa configuration favorite : génois tangonné à contre.


Baie de Tamarin...

 

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