Publié le 01 Juin 2011
Galapagos

Notre escale aux Galapagos a été courte mais mérite un petit article à elle toute seule ! En dehors des zones d'habitations que l'on trouve sur les îles de Santa Cruz, San Cristobal et Isabella, l'ensemble de l'archipel appartient au Parc National des Galapagos. L'endroit est hyper protégé et quand on arrive en bateau, on ne va pas où on veut et on ne fait pas ce que l'on veut. Et surtout on paye pour tout. On a choisi de faire escale à Puerto Villamil sur Isabella, le plus sauvage des mouillages autorisé. D'après ce qu'on a compris, rester 72h sans aller dans les zones du parc est gratuit. Si on veut rester dans le même mouillage pendant 20 jours on paie (mais on ne sait pas combien à l'avance !), si on veut aller dans un autre des mouillages obligatoires on paie plus et si on veut visiter l'archipel avec son bateau on paie beaucoup, beaucoup plus ! Une fois qu'on a le droit de rester au mouillage plus de 72h parce qu'on a payé, il suffit de donner 100$ par personne et on a le droit d'aller visiter le parc, avec un guide qu'il faut payer aussi.
Ceci étant, l'archipel des Galapagos est quand même mythique alors nous avons choisi l'option de ne pas payer tout en voulant en voir le maximum. Le moins qu'on puisse dire c'est que nos à peine 72h d'escale à Isabella ont été « productives » !

Après une magnifique arrivée à la voile (n'ayons pas peur des mots), nous nous remettons de nos 11 jours de mer avec un apéro « coucher de soleil » bien mérité quand on entend des bruits bizarres autour du bateau. Des otaries ! Elles nagent dans tous les sens et nous mettent directement dans l'ambiance « Galapagos ».


Bienvenidos en Galapagos

Le lendemain matin, avant toute chose, c'est mission corvées : eau, linge, fruits et légumes frais. En arrivant dans le petit port il y a des otaries partout, y compris dans les bateaux et on préfère sortir le kayak de l'eau au cas où il plairait à l'une d'entre elles. Les bateaux de touristes débarquent leurs passagers qui sont pris en charge par des petits bus et partent visiter l'île. C'est un peu le paradis de la photo d'animal et la course à celui qui verra le plus de bestioles. Ceci dit, il y a de la vie partout et c'est impressionnant autant d'animaux autour de soi.

Otarie dans le portRoulez au pas, iguanes...

On contourne deux iguanes et nous voilà sur la route qui mène au village. On tombe nez à nez avec une pancarte « laverie » dès la sortie du port et le couple très sympa qui fait laverie chez lui nous propose aussi de remplir nos bidons. On l'informe qu'en plus des 30L présents, demain on aurait besoin de 100L supplémentaires. Pas de problème, voilà deux affaires réglées en une !
En « ville » (Puerto Villamil compte à peine 2000 habitants) on fait notre frais dans 2 ou 3 boutiques aux prix et à l'état de fraîcheurs variables. Quasiment tout arrive d'Equateur à plus de 2000km de là. Lancés et grisés par notre efficacité du jour on investit dans un régime de bananes d'une centaine de pièces à 5$. Confitures et gâteaux sont en perspective : le problème des régimes c'est que les bananes sont toutes mûre en même temps. En attendant il faut le porter jusqu'au bateau, passer chercher nos 30L d'eau et revenir au bateau. On est cassés mais toutes les courses sont faites.

Transport de bananes...Stockage de bananes...

Pour fêter ça on se met à l'eau pour un petit carénage. Depuis que la coque n'a plus d'antifooling c'est la cata, il faut caréner tous les 15 jours. On trouvait qu'on se traînait en arrivant aux Galapagos mais pas étonnant vu la colonie de pousse-pieds et d'anatifes sur la coque ! Ils sont arrivés en moins de 10 jours, il n'y avait encore rien quand on a fait du wake au début de la traversée !

Le lendemain matin on est réveillés par les poissons qui se font les dents avec les coquillages qu'il reste sur la coque et les otaries qui viennent s'y gratter le ventre. On se dit qu'il serait dommage de ne pas aller faire un peu de kayak en attendant que notre linge soit prêt. Nous voilà partis vers les rochers où les bateaux de touristes passent à fond le matin. On s'écarte un peu du mouillage et on est surpris de voir autant de choses : des otaries bien sûr, mais aussi des pélicans énormes, des pingouins, des crabes « super-héros » comme les appelle Gaëtan, des fous à pattes bleues, des sortes de hérons et derrière un rocher un lion de mer qui n'a pas l'air commode ! Tout ce monde là est à peine effarouché quand on approche, c'est étonnant.

Otarie à fourrure au repos dans la mangroveCrabe rouge
??? qui peut nous dire ce que c'est ?Fou à pattes bleues
PingouinsPélican
Un lion de merEt en dessous qu'est-ce qu'il y a ??

Sur une des îles se trouve un petit ponton où les touristes sont débarqués à longueur de journée. On y laisse le kayak et on suit le petit chemin aménagé dans les rochers de lave. Plusieurs fois on passe à côté d'iguanes marins sans les voir tellement leur couleur est similaire à celle de la lave. Ils se réchauffent au soleil après leur bain et semblent tous enrhumés. Ils « éternuent » souvent à moins qu'ils crachent en notre direction ! En tous cas la concentration d'iguanes marins ne dégage pas une très bonne odeur...

Par ici l'embarquementUn paysage de lave
Iguane marinTas d'iguanes marins

À la fin de notre balade, nous sommes accueillis par un garde du parc qui nous informe que nous n'avions pas le droit de laisser le kayak ici, de nous rendre sur cette île sans guide (pourtant le panneau à l'entrée n'indique rien et les panneaux explicatifs le long du chemin sont bien faits) et de sortir de la zone de mouillage avec le kayak. On s'excuse, on ne recommencera plus, on réveille l'otarie qui dormait dans le kayak (elle est gonflée celle-là) et on s'en va chercher nos bidons au bateau. Le guide nous suit jusqu'au bateau et nous demande le nom du bateau d'un air suspicieux. Il est vraiment temps qu'on parte si on ne veut pas être allégés de 200$...
Après la corvée d'eau on retourne au bateau, décidés à partir le lendemain de bonne heure. En chemin on croise une raie énorme, plus d'un mètre d'envergure !


Il y en a vraiment partout !

On aurait vraiment aimé rester plus longtemps mais le tarif est vraiment trop élevé pour seulement quelques jours de plus. En tous cas, vu tous les animaux qu'on a vu en très peu de temps on imagine tout ce qu'il peut y avoir sur le reste des îles, sur les littoraux non habités et dans les terres où on trouve notamment les fameux iguanes terrestres et les tortues géantes.
On largue les amarres à l'aube le 6 mai et c'est parti pour près de 30 jours de mer.

 

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