Publié le 01 Avril 2012
Mars : WWOOFING et retour à bord

Nous avons décidé que la première semaine de mars serait consacrée au bateau. Il nous a fallu presque toute la semaine pour tout remettre à sa place après notre « déménagement » dans la voiture. Nous avons remplacé deux hublots et refait les joints de ceux que nous gardons, tous les planchers sont vernis, la cuisine est repeinte, la bande anti-UV du génois est réparée... Dès le départ, nous savions que notre radeau de survie serait à changer et nous avions prévu de le faire en Nouvelle-Zélande. Sur place nous nous sommes vite aperçu que nous n'aurions pas dû écouter les « bruits de ponton ». La Nouvelle-Zélande n'est pas un pays où la vie n'est pas chère et pour les radeaux de survie, c'est pire, ils sont quasiment 80% plus chers qu'en France. Après pas mal de persévérance, nous avons fini par trouver le radeau qu'il nous faut en Nouvelle-Calédonie. Nos amis du bateau Lifou nous le mettent de côté, on le récupérera en passant à Nouméa.
Nous avons l'impression de ne pas assez connaître la façon dont les gens vivent en Nouvelle-Zélande et il est un peu trop tôt pour prendre la mer, les risques de cyclones sont encore présents. Nous avons envie de refaire du WWOOFING.
Mais en attendant, ce week-end, une « weather bomb » est annoncée par les médias, notre ami Magy nous a mis en garde, 60 noeuds de vent sont attendus dans le quartier. Malgré la confiance totale dans notre mouillage, nous avons fini par nous offrir une nuit à quai dans la marina. Bien nous en a pris. Avant que le vent n'arrive, les bateaux du club nautique d'Opua étaient de sortie pour leur régate du vendredi. Occupés à bricoler, le fameux « Orange Peeler » s'approche de Ty Punch et son équipage nous demande si on veut faire une régate. Le mot « régate » a eu pour effet de nous faire tout stopper et le temps d'enfiler des affaires adéquates nous nous sommes retrouvés sur le fameux bateau-balançoire. Le parcours était plutôt simple mais nous nous sommes bien fait plaisir sur ce bateau fait pour planer à 4 équipiers au trapèze perchés sur les grandes échelles ! Même si le vent s'est avéré moins fort que prévu, nous n'avons pas regretté d'être venus à quai.


Orange Peeler. La seule fois où nous avons « régaté » en Nouvelle-Zélande c'est là-dessus. Nous étions à la marina pour s'abriter de la « weather bomb » à venir et ils cherchaient des équipiers pour « tout de suite ». Sensations sympa à 4 au trapèze sur les échelles !

Nous avons passé un semaine chez Nikki, Linda et leurs deux enfants au sud de Whangarei. Elles ont quitté Auckland il y a presque 10 ans pour s'installer « à la campagne » et avoir une vie saine à tous les points de vue. La maison dans laquelle vit la petite famille aujourd'hui a été achetée d'occasion sur un « marché au maisons » à Auckland où les maisons sont exposées comme on exposerait des voitures ou des choses faciles à déplacer. Leur maison a plus de 100 ans (ce qui est vieux pour la Nouvelle-Zélande) et elle a été amenée sur un camion, coupée en deux dans la longueur ! Elle est construite avec des bois natifs très durs comme le kauri. Ce sont de très bons bois mais les derniers spécimens de ces essences sont aujourd'hui protégés afin que les forêts se repeuplent peu à peu ou du moins que les derniers spécimens encore en vie ne disparaissent pas.
Lors de cette petite semaine, nous avons beaucoup appris, en jardinage mais aussi et surtout sur la façon dont on peut vivre en étant quasiment autonome sans que le confort n'en soit altéré.


La maison de Nikki et Linda et le jardin tout autour.

Voici un petit résumé de ce que nous avons appris. C'est parfois un peu technique mais loin d'être irréalisable. Ça a ajouté pas mal d'éléments à notre réflexion sur notre mode de vie et ses grandes incohérences et gaspillages, notamment en matière d'eau. Je prépare une brève sur le sujet d'ailleurs !

L'eau potable, l'eau usée
À part dans les agglomérations, en Nouvelle-Zélande, les maisons ne sont pas reliées au réseau d'eau public. L'eau est récupérée sur les toits et stockée dans des grosses cuves. Nikki et Linda ont une capacité de 50 000L ce qui est largement suffisant pour une famille de 4 et les Wwoofers occasionnels. Si jamais une sécheresse exceptionnelle arrivait, elles auraient toujours la possibilité d'acheter de l'eau et de se faire livrer par camion citerne.


Les cuves où est stockée l'eau collectée par le toit. 50 000L largement suffisants pour toute la famille et de très bonne qualité.

Une première cuve récolte les premières pluies (elles sont plus sales, elles rincent le toit) puis un système de tuyaux ingénieux permet de remplir les cuves principales avec de l'eau sans débris. Quand on ouvre le robinet, une pompe se met en marche, l'eau passe par deux filtres (l'un à particules et l'autre à UV) avant de couler au robinet. Elle est parfaitement potable et de très bonne qualité comparée aux eaux de ville, traitées et retraitées avant de pouvoir être consommées. L'eau de la première cuve contenant potentiellement des débris et utilisée dans le réseau d'arrosage du jardin.
Ce n'est pas fini, les eaux grises (les eaux venant des lavabos, de la douche, de l'évier mais pas des toilettes) sont récupérées, décantées et sont filtrées en traversant tout le jardin avant d'arriver dans le ruisseau en aval du terrain. Ce système d'eaux grises implique l'utilisation de savons et détergents naturels si on ne veut pas polluer son jardin puis le ruisseau voisin.

L'eau chaude est produite par un chauffe-eau solaire. Si on veut une douche chaude la nuit ou par un jour de pluie, un chauffe-eau électrique prend le relais.

Les toilettes
Toutes les toilettes de la maison sont sèches. Avec la sciure de bois, il n'y a pas d'odeur et les toilettes sont dans la salle de bain. L'utilisation est simple, Félix et Billie (4 et 7 ans) les utilisent tous seuls sans problèmes. De temps en temps, elles doivent être vidées et toute la matière est mise dans un compost spécial, que l'on doit laisser se décomposer pendant au moins un an avant de pouvoir l'utiliser sur les plantes.

Le jardin
Bien sûr, produire ses fruits et légumes demande un peu d'espace mais pas non plus des hectares. Le jardin de Nikki et Linda est très grand à tel point qu'elle vendent une partie de leur récolte au marché. Tout y est produit : carottes, pommes de terre, tomates, concombres, courgettes, potirons, navets, pommes, poires, pêches, fruits de la passion, feijoa, pamplemousse et j'en oublie ! Le climat sub-tropical du nord de la Nouvelle-Zélande est idéal et presque tout pousse. Bien sûr, Nikki et Linda n'utilisent aucun engrais chimique. La terre est améliorée avec le compost et un fertilisant naturel à base de fiente de poule, de « cumfrey » (une plante pleine de nutriments) et d'eau.

Travail dans le potager.Mauvaises herbes, bêchage, étalage du compost...

Lors de notre petite semaine, nous avons surtout travaillé dans le potager à préparer les espaces pour les nouvelles plantations. Inutile de dire que la vie de Nikki et Linda nous a donné beaucoup d'idées et nous a permis de mieux cerner le travail que représente un grand potager !

D'un point de vue culinaire, nous nous sommes régalés avec des recettes simples mais efficaces. Et pour le petit déjeuner, nous avons dit adieu à nos fidèles tartines pour nous mettre aux céréales, dans un premier temps. Nos hôtes sont tous au porridge, sorte de bouillie pâteuse formée en cuisant des flocons d'avoine dans du lait. C'est nourrissant et rapide mais nous n'avons pas encore osé cette fois-ci. On tient à se faire plaisir dès le petit déjeuner, pas seulement à se remplir le ventre !

Nous avons quitté Nikki et Linda super contents de notre expérience. Du coup, pour varier les plaisirs après un bref retour au bateau nous sommes repartis chez Andy, à Kaeo, au nord de la baie des îles pour une autre semaine de Wwoofing.

Andy est Anglais et vit 6 mois en Angleterre et 6 mois en Nouvelle-Zélande. Son projet est de venir s'installer définitivement en Nouvelle-Zélande quand sa maison de forme octogonale sera terminée. Les gens qui vivent en Nouvelle-Zélande apprécient avant tout l'espace. Le pays est peu peuplé et il est facile de faire des projets de maison avec grand jardin à la campagne. Andy ne fait pas exception, il est ici parce qu'en Angleterre, un terrain de cette taille est rare et hors de prix.
Sa maison est déjà bien avancée et presque prête à vivre. Les travaux n'avancent pas très vite, il fait tout lui-même aidé souvent de Wwoofers aux compétences variables.


La maison d'Andy avec le grand potager à gauche, des arbres fruitiers positionnés autour mais pas n'importe comment.
En attendant que la maison soit terminée les wwoofers dorment dans la caravane.Et la cuisine est dehors.

La maison et surtout le jardin sont conçus selon les principes de la permaculture. La permaculture c'est, entre autre, un enrichissement mutuel grâce au partage et à l'échange et sans que l'environnement soit irrémédiablement impacté. C'est valable entre les hommes mais aussi entre les plantes ou entre les hommes et les plantes. La théorie de la permaculture est très large et ne se limite pas au jardin puisqu'elle concerne aussi l'économie. Pour ceux qui sont intéressés, il y a plein d'infos sur Internet en tapant simplement « permaculture ». Andy essaye d'organiser son jardin de façon à ce que les plantes s'enrichissent entre elles mais aussi de façon à ce que l'habitation participe au « système ». Dès en arrivant on est prévenus : « obligation de faire pipi sous les arbres fruitiers, ils adorent ! ».

Obligation de faire pipi sous les citronniers. D'ailleurs, celui de droite se développe mieux, il est plus arrosé étant plus proche de la maison.Les toilettes sèches actuelles. Sympa !
Les futures toilettes dans la maison. A gauche les toilettes sèches avec un accès au bac par l'extérieur pour le vider sans passer par la maison. A droite des toilettes réservées au « pipi » et conduisant à un tuyau irriguant les citronniers et autres arbres fruitiers.

La maison est de forme octogonale ce qui, après un savant calcul, nous a réjouit au moment de faire la peinture des murs extérieurs. Eh oui, à surface au sol égale, la surface des murs d'une maison octogonale est inférieure à celle d'une maison carrée ou encore rectangulaire. C'est important quand même !

Peinture de tous les bois extérieurs.Arrachage des herbes dans le bassin.

L'art de la patate. Certaines sont énormes !

C'est la saison des fruits de la passion. Il n'y a qu'à se baisser pour les ramasser !

Dans le potager, nous avons étés formés à « l'art de la patate ». Enrichir le sol naturellement, le préparer pour les cultures suivantes l'année d'après et surtout bêcher, bêcher pour déterrer les précieuses patates ! Mais même en bêchant nous avons appris des choses sur la structure et la composition des sols. De retour dans la cuisine de fortune, studieux, nous reportions tout par écrit pour ne pas oublier. Tous les soirs, le repas venait directement du jardin et c'était varié. Pour le petit déjeuner, nous avons dû nous mettre au porridge...

Le poulailler va avec la volonté de produire chez soi ce dont on a besoin. Ces poules là ne sont pas des super pondeuses mais tant pis. Quand nous sommes arrivés un jeune coq s'est révélé et comme chacun sait, deux coqs dans une même basse-cour ce n'est pas possible. Alors Andy a pris la décision douloureuse de tuer le dernier arrivé pour qu'il passe à la casserole. Gaëtan était ravi de plumer la bête en ayant la perspective d'un bon repas, Andy était choqué d'avoir tué un de ses poulets, il s'y était attaché et l'avait nommé « Snowball » (boule de neige). Quant à moi, j'étais destinée à cuisiner le tout une fois le sale boulot terminé (ben oui, je suis une fille, donc grande spécialise de la cuisson du poulet n'est-ce pas ?!).

Plumage...Là, il va falloir passer à la pince à épiler...

Feu Snowball est passé au barbecue et malgré sa carcasse un peu frêle il était très bon.

À la fin de la semaine, la météo s'est dégradée au point de nous inquiéter pour le bateau. Un coup de fil à la marina quant aux conditions de vent là-bas nous a rassurés mais il était quand même temps de rentrer. Pendant toute la journée du dimanche et la nuit qui a suivi il a plu sans discontinuer. Nous avons même dû évacuer notre caravane pour cause de fuites majeures. Le lundi matin, malgré les doutes d'Andy sur l'état de la route, nous avons fait nos sacs, poussé le van pour l'aider à sortir du chemin pour arriver face à une sorte de petite mer boueuse qui nous barrait la route. Inondation, on est bloqués, pas d'autre route pour rejoindre la route principale !

Bloqués... Il n'arrête pas de pleuvoir et la route est déjà recouverte par un mètre d'eau.283mm en 35h à Kaeo, le pire de la région et nous y sommes ! Le lendemain, l'église a toujours les pieds dans l'eau.

Nous sommes donc remontés avec Andy et pour tuer le temps nous avons fait quelques joints de placo dans la maison. Le lendemain, nous avons pu atteindre le village et avons constaté en lisant le journal que nous étions dans la commune où il a le plus plu ce week-end. Une bonne partie du Northland a été franchement imbibée. Ce week-end, c'était le départ de la Volvo Race (course en équipage autour du monde) et un bateau à la traîne a du s'abriter quelque temps dans la baie d'Auckland. À Kaeo nous avons eu 283mm en 35h (en Bretagne il pleut en moyenne 700mm par an...). Nous avons quitté Andy en l'invitant à venir faire du bateau pour se rendre compte que nous sommes assez loin du mode de vie des milliardaires sur leurs yachts et aussi parce que ça nous faisait plaisir de le revoir.

Le dernier conducteur qui nous a déposé à Opua a un bateau à Russel et en l'espace d'un trajet il nous a donné un tas d'infos, dont certaines susceptibles de nous ôter des épingles des pieds. Décidément le stop c'est vraiment génial, depuis que c'est notre mode de déplacement « officiel » nous avons rencontré un tas de gens. Des petites mamies ayant envie de bavarder, des amoureux de leur région qui n'ont pas hésité à faire des détours pour nous montrer les points de vue qu'ils aiment, des sponsors potentiels (si, si c'est vrai !), un conducteur de car aménagé de 86 ans qui n'a pas hésité à faire une marche arrière en plein virage pour revenir nous chercher (effroi dans nos yeux en voyant les voitures piler), un scénariste travaillant pour des productions internationales, des propriétaires tellement gentils mais des voitures tellement sales qu'on n'osait rien toucher, des Maoris se plaignant que le gouvernement les dépossède de leurs terres pour les vendre à des grosses entreprises, deux chauffeurs d'un car de tourisme (sans passagers), des gens serviables au point de faire la tournée des stations services pour nous aider à remplir la bouteille de gaz, d'autres qui nous attendent le temps d'une course pour nous déposer où l'on souhaite, ceux qui nous prennent seulement pour nous déposer à un meilleur endroit (il y a tellement de gens à avoir fait du stop dans ce pays que presque tout le monde connaît les bons spots pour arrêter les voitures)... et on en oublie !
À chaque voiture, c'est toujours les mêmes questions : d'où venez-vous ? Ça fait longtemps que vous êtes en Nouvelle-Zélande ? Ça vous plaît ? Qu'est-ce que vous avez visité ? Les gens sont gentils, vous avez reçu un bon accueil ? Et là nous avons pris conscience d'une différence de taille entre la France et la Nouvelle-Zélande (deux pays quand même très beaux) : qui, en France, demande aux touristes s'ils ont été bien reçus, si les gens sont gentils avec eux ?

Cette fois nous sommes de retour à bord pour de bon, avec, avant d'être définitivement prêts, le problème de taille de la bouteille de gaz à régler. Qu'est-ce que nous aimons les pays où l'on peut remplir notre bouteille facilement, parce que le pompiste où le « gazier » a un tas d'embouts qui vont bien. Mais ici ce n'est pas le cas et à moins de racheter une nouvelle bouteille et toutes les connexions qu'il faut, ce n'est pas simple. Sans issue économiquement satisfaisante à notre problème, nous avons entrepris une tournée des bateaux européens qui s'est arrêtée à un bateau allemand hyper équipé en embouts de tout poil et surtout avec un précieux tuyau France/Nouvelle-Zélande ! Le fond de gaz de notre bouteille a été vidé à grand renfort de popote puis Gaëtan s'est attaqué au remplissage artisanal de la même bouteille avec une bouteille kiwi (prêtée et facile à remplir en station service).

Tout ce qui peut être cuit l'a été pour vider notre bouteille de gaz avant remplissage.La bouteille pleine est en haut. Elle a été laissée un peu au soleil pour qu'elle chauffe. Celle du bas est vide et plus froide. Un simple tuyau (sans les détendeurs) permet de transvaser le gaz. Bien sûr, on ne peut pas remplir la bouteille à fond, mais c'est largement suffisant pour aller en Nouvelle-Calédonie.

C'est chose courante chez les bateau-voyageurs mais à faire quand même dans un endroit bien ventilé et sans flamme proche !

Les échéances approchent et nous sommes allés à la permanence consulaire à Auckland pour faire nos procurations pour les élections présidentielles. Bizarrement, cette permanence se fait dans un café/cave nommé « c'est fromage ». Ça ne veut rien dire pour nous mais ça doit être compréhensible pour les anglo-saxons ! Le temps de passer la porte d'entrée et nous nous sommes retrouvés en France : vendeuses qui disent « bonjour ! », piles de fromage qui pue, éclairs aux chocolats et autres pâtisseries, pain qui croustille, musique française (moderne). On nous indique en français (c'est toujours étonnant d'entendre du français avec l'accent de la métropole !) que la permanence est à l'étage. Alors on monte, déjà un peu torturés par tout ce que l'on vient de voir. À l'étage c'est carrément le coup de gourdin : des rayons entiers de vin et d'alcools régionaux ! Bon, bien sûr, la France a un prix aux antipodes et ce prix est exorbitant alors autant détourner les yeux des rayonnages. On prend place dans la file d'attente de Français et tout d'un coup, le jeune consul arrive en trombe pour démarrer sa permanence. Il installe son gamin devant un DVD, « mange ta quiche » et déballe ses affaires tout aussi vite. « Qui vient pour une procuration ? », 20 doigts se lèvent et il nous pose le tas de fiches roses « servez-vous ! ». On est scotchés par la rapidité de l'administration dans ce bistrot ! Un gars est venu chercher un passeport qui n'est pas là. Habitué à être blasé de l'administration il dit qu'il reviendra. Mais le consul qui a déjà dégainé son téléphone lui dit de rester là, qu'il voudrait savoir tout de suite où c'en est... En 1h, les 20 procurations et les 10 remises de passeports sont réglées ! Ce bistrot sent la France mais c'est bizarre, on avait d'autres souvenirs sur les procurations et la rapidité de l'administration. Sans rien acheter pour ne pas se faire de mal, nous « repassons la frontière ». Nous avons besoin de remettre les pieds sur terre et vite alors nous filons chez une grande chaîne de pizza, tentons de commander auprès d'un asiatique qui ne comprend rien à notre accent et partons manger la chose grasse sur un banc. C'est bon, on est de retour dans la réalité !

Certains bateaux commencent à partir et des fenêtres météo commencent à se profiler. Nous avons 9 jours de mer jusqu'en Nouvelle-Calédonie. En attendant, avant de partir nous allons retrouver nos amis Suisses de Micromégas à Whangarei pour une fondue !!!!!

 

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