J'étais entré dans le Whai-o-Tapu Thermal Wonderland dès 9h mais à 10h15 précises, dans un amphithéâtre à l'écart, on reproduit l'éruption du Lady Knox Geyser. Première opération : trouver un bonne place pour faire un belle photo (que tout le monde fera) sans gêner personne. Une fois prêt à dégainer dès que de l'eau jaillira, un monsieur vient jeter un "caillou" dans le cratère et expliquer le principe de la chose. Lors de sa découverte, le jet d'eau pouvait aller jusqu'à 50 mètres. Aujourd'hui, grâce à un petit bloc de sel (le fameux "caillou"), on arrive à reproduire un jet d'une vingtaine de mètres car naturellement, l'éruption n'est plus possible à cause du déplacement du point chaud. Le monsieur s'en va, le cratère crache une sorte de mousse pas très sympathique et quelques minutes plus tard, la véritable éruption démarre.

Effervescence dans les travées de l'amphithéâtre voire foire d'empoigne pour être le premier à se faire prendre en photo au pied du jet d'eau. À ce jeu, les Asiatiques sont les plus créatifs : on les voit lever la tête et ouvrir la bouche de façon à ce qu'on croie que ce sont eux qui crachent. Cela dure 20 minutes, pas de panique.
Je pars dans les derniers, retour au Whai-o-Tapu Thermal Wonderland.

Ce parc est un parcours entre les différents cratères et bassins, manifestations géothermiques à la surface.

L'odeur de souffre permanente et les couleurs rappellent que nous sommes sur du vrai et du dangereux : certains bassins sont bouillants quand d'autres, plus calmes, sont remplis d'acide. Au milieu du parc, le plus grand bassin est l'endroit où l'on peut voir des petites bulles émerger à la surface. On lui donne le nom de Champagne Pool.

Plus loin, d'autres mares bouillent, on pourrait y faire cuire des nouilles.
Cette petite balade se complète par la visite de Mud Pools. Ceux qui maîtrisent l'anglais savent déjà de quoi il s'agit : de bassins de boues. Il ne s'agit pas de s'y baigner pour une quelconque propriété thérapeutique, c'est extrêmement chaud à tel point que la boue bout. Des "splash" et des "whof" ponctuent la visite.

Je reprends la route, je vais à Rotorua.

Je commence à fatiguer, à toujours visiter quelque chose (certes intéressant), j'en ai oublié ma terrible condition de touriste. Alors je décide me poser au bord du lac Terawera. L'eau est encore trop fraîche, je ne fais que tremper les pieds.

La région de Rotorua est le lieu où la proportion de Maoris est la plus forte (environ 40% contre 15% pour tout le pays) donc tout y est en deux langues et les commémorations nombreuses. Pour exemple, un canoë traditionnel est érigé sur un point de vue sur le lac et le Mount Terawera. À côté est expliqué l'éruption du volcan qui a fait disparaître des bassins en terrasses roses (type Pammukale en Turquie) très prisées des colons occidentaux mais qui devaient payer le trajet en barque effectué par les Maoris. Lors de l'éruption, les deux communautés ont été touchées donc il est normal que chacun commémore à sa façon l'événement. C'est l'esprit kiwi !

Peut-être le meilleur backpackers que j'ai fait. Peut-être aussi parce que j'y ai passé trois nuits et qu'à force, j'ai trouvé mes petites habitudes. J'y ai aussi rencontré beaucoup de monde croisé dans les différentes attractions de la région. Les échanges y sont donc nombreux.

Nationalités rencontrées :