!! NOUVEAUTÉ 2020 !!
--> CLIQUEZ ICI <--
pour suivre le voyage en Mer Méditerranée
  En bref  En détail  L'Annexe 


Le Bateau sous toutes ses coutures

LES PILOTES AUTOMATIQUES
     Le régulateur d'allure
     Le pilote électrique
LE GRÉEMENT DORMANT
     Le haubanage
     L'étai largable
     Les bastaques
     Le safran
     Joint de quille
LA GARDE ROBE
LE MOTEUR
     Le réservoir à gasoil
     Jauge à gasoil
L'ÉNERGIE
     Les panneaux solaires
     Les batteries
LA VIE À BORD
     La cuve à eau
     Le taud de soleil récupérateur d'eau de pluie
     Le four et le gaz
     Les toilettes
     Placards
     Le bar
     La table à cartes
     Le téléphone satellite
     La Radio BLU

LES PILOTES AUTOMATIQUES

Le régulateur d'allure
Outil indispensable au voyage lorsqu'on choisit l'économie d'énergie plutôt que le suréquipement, notre régulateur barre dans quasiment toutes les conditions. Il garde le cap en maintenant un angle constant entre le vent et notre trajectoire. Nous devons ainsi le régler à chaque changement de direction du vent (ce qui n'arrive pas souvent sous les alizés). Entièrement mécanique, il ne nécessite pas d'énergie (contrairement au pilote automatique classique) quand le vent est suffisamment fort et a peu de chance de tomber en panne.

Régulateur NavikRemplacement de l'insert par un embout collé et fait maison

Nous avons un régulateur Navik de Plastimo, relativement léger par rapport à d'autres modèles. Il est plutôt destiné à de petites unités. Son fonctionnement est expliqué dans notre vidéo "le troisième équipier" de la rubrique Reportages.
La hauteur d'installation à l'arrière du bateau est importante. Trop bas, le bras de la pale immergée traîne de l'eau et trop haut il risque de sortir de l'eau à la gîte.
Certaines pièces d'usure ont été changées ou réparées :

  • L'embout de la tige de transmission a été remplacé par un système fait maison qui assure une liaison pivot. Le système d'origine n'est pas fiable et on a cassé deux embouts avant de faire ce système.
  • Les paliers lisses ont été remplacés par des neufs en Nouvelle-Zélande (après 27 000 milles, tour de l'Atlantique 2006 compris).

    Le pilote électrique
    Un petit pilote automatique nous est quand même indispensable. En effet, le régulateur ne fonctionne plus très bien par vent faible, surtout au portant et ne fonctionne pas du tout sous moteur (le vent n'est plus assez fort pour faire incliner la pale aérienne). C'est donc notre pilote qui prend le relais. Utilisé que dans des petites conditions, il consomme très peu d'énergie et ne fatigue pas.
    Nous avions un Autohelm 2000 qui a grillé dans un grain du pot au noir. Il a été remplacé par un SIMRAD TP10 (il nous paraît quand même faible).
    Si nous n'avions pas le régulateur, un pilote plus puissant serait indispensable.

    LE GRÉEMENT DORMANT
    Le haubanage

    La totalité du gréement dormant a été changée l'année qui précédait le départ (excepté les bas-haubans déjà surdimensionnés). Tous les câbles sont de diamètre 7mm et les bas-haubans qui travaillent plus sont en 10mm. C'est un peu trop, mais ils ont été changés en 2005 au Cap vert et le choix des accastilleurs est assez restreint là-bas.
    Le pataras est isolé et sert d'antenne à notre radio BLU émettrice. Le principe est de fractionner le câble et de mettre un isolateur plastique avant chaque extrémité. Le raccord de l'antenne se fait juste au dessus de l'isolateur du bas.

    L'étai largable
    L'étai largable permet de hisser une voile d'avant plus petite que le génois. On économise ainsi ce dernier qui n'est pas fait pour être utilisé à demi roulé et on augmente largement nos performances au près (voile moins creuse). Le résultat est là : après un an de voyage le génois est encore en très bon état.
    On installe l'étai largable dès 15 noeuds de vent au près, parfois un peu plus au portant. Dès qu'on s'approche du vent arrière, la trinquette est tangonnée et mise en ciseaux. L'allure est alors plus confortable car le roulis est un peu atténué...


    Sous trinquette en ciseaux avec la bastaque prise au vent.

    Cadène d'étai largable
    La cadène d'étai largable est située relativement près de la cadène d'étai. Cela ne pose pas de problème, mais implique de ne pas choquer trop la trinquette lorsqu'elle est tangonnée plein vent arrière sous peine de voir frotter les mousquetons sur le génois enroulé.
    On gagnerai certainement en performance au près à la reculer encore, mais ça compliquerait l'installation. C'est correct comme ça, même avec quelque ris dans la grand voile.
    Les efforts sont repris sous la cadène par un ridoir qui est fixé sur la ferrure d'étrave (accès par la baille à mouillage).
    Deux pièces en inox ont été fabriquées : celle du haut sert de contreplaque à la cadène et offre une fixation au ridoir, la seconde, en bas s'adapte sur les vis de fixation de la ferrure d'étrave.

    Sous le pontReprise des efforts sur l'étrave par un ridoir fixé sur 2 pièces inox dans la baille à mouillage.

    Ridoir à volant

    Les bastaques
    Le gréement du First 30 a la particularité de ne pas avoir de barres de flèche poussantes, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas orientées vers l'arrière. Les haubans sont donc au niveau du mât et seul le pataras qui arrive en tête de mât le retient sur l'arrière. Par mer forte et grand voile réduite, le mât se cintre facilement. Des bastaques amovibles fixées au niveau des barres de flèche ont été ajoutées (fixées sur des pontets rivetés avec de gros rivets en Inox). On les fixe sur le rail de fargue au vent dès qu'on prend un ris.
    Remplacer les câbles par du textile (genre spectra) était en projet, mais on n'est plus à quelques kilos près.

    Le safran
    Sur beaucoup de First 30, au bout de plusieurs années le safran finit par devenir poreux. Le notre était gorgé d'eau, j'ai donc entrepris d'en faire un neuf en mousse et fibre de verre en moulant l'ancien. Tout le détail de ce travail est sur le site de l'association des First 30.
    Le safran de Ty Punch est reparti pour 30 ans !

    Joint de quille
    Sur beaucoup de bateaux la quille est boulonnée sur les varangues et avec les années, le joint entre la quille et la coque devient visible.
    La solution de faire un joint en Sikaflex ne tient pas très longtemps et j'ai choisi de stratifier le joint en verre époxy. Loin d'être indispensable, cela peut quand même éviter que le composite ne s'imprègne d'eau et rassure ma belle-mère qui avait peur de voir la quille tomber (risque écarté maintenant par ce composite d'un demi millimètre d'épaisseur...).


    Ty Punch avant sa mise à l'eau de 2009 : joint de quille refait et safran tout neuf.

    LA GARDE ROBE
    Nous sommes partis de France avec 2 grands voiles à trois bandes de ris. La première, la plus vielle à rendu l'âme en arrivant aux Marquises et la seconde, qui a fait le tour de l'Atlantique en 2005 devrait facilement nous accompagner jusqu'au retour.
    Nous sommes également partis avec :

  • Un génois neuf, 31m², grammage de 350g/m². Merci à la voilerie Adonnante.
  • Une GV de 16m² avec trois bosses de ris.
  • Une trinquette un peu vielle mais elle tient bon et a dû parcourir les deux tiers de la route. Elle n'a plus trop de forme et n'est utilisée que pour le portant.
  • Une deuxième trinquette neuve de 12m² avec une bosse de ris qui la réduit à 7. Nous ne l'utilisons qu'au près (autant dire pas souvent).
  • Un tourmentin de gros grammage. Ses sorties se comptent sur les doigts d'une main et on espère que ça va rester comme ça !
  • Un spi léger qu'on utilise seulement par petit temps. Le gain de vitesse par rapport au génois est assez minime aux dessus de dix noeuds de vent.

    Sous spi au SénégalSouvent en ciseaux avec le génois ou la trinquette tangonnée

    LE MOTEUR
    Nous avons changé le moteur un an avant le départ. L'ancien, d'origine (un Yanmar YSM8) a laissé la place à un Vetus de 11ch bi-cylindre.
    La puissance choisie nous semble le minimum. Le modèle supérieur de Vetus (le 15 chevaux) est le même moteur qui peu atteindre 3600 tours/min contre 3000 pour le 11 chevaux. Choisir le 11ch nous assure de ne pas utiliser le moteur à plein régime et donc de le préserver. On atteint 6 noeuds en vitesse de pointe et on ne dépasse pas les 5 noeuds en vitesse de croisière.
    Nous avons profité de faire des gros frais pour noyer dans les dépenses le remplacement de tous les périphériques : hélice, arbre d'hélice, tube d'étambeau, filtre a eau de mer, manette de gaz.
    Tout était donc neuf au départ et deux ans et demi après l'installation, on ne déplore aucune panne. Encore heureux : il n'affiche que 400 heures d'utilisation à l'été 2012 !


    Moteur Vetus 11 chevaux

    Le réservoir à gasoil
    Le réservoir est en Inox et a une contenance de 20 litres. Nous stockons 25 litres supplémentaires dans des bidons ce qui est largement suffisant pour une consommation de 1,5 L/heure (et pour un bateau qui marche bien dans le petit temps... (-: ).

    Le réservoir a été nettoyé avant de partir : démonté, j'ai laissé de l'acétone dans le fond pendant une semaine avec une petite chaîne de 2 ou 3 mètres. Je remuais l'ensemble de temps en temps assez énergiquement pour décoller tous les dépôts.
    Ces dépôts sont une vraie plaie pour le moteur. Ils peuvent facilement boucher un filtre voir arriver jusqu'aux injecteurs. J'ai donc installé un point bas muni d'une vanne vidange.

    Point bas au fond du réservoir à gasoil pour collecter les dépôts. La poignée du robinet de vidange est démontée pour éviter toute ouverture accidentelle.Jauge à gasoil.

    Jauge à gasoil
    Le réservoir Inox ne permet pas de jauger facilement le niveau. Nous avons donc une jauge faite avec un flotteur fixé sur l'extrémité d'un jonc en fibre de verre (du genre de ceux des cerfs-volants).

    L'ÉNERGIE

    Les panneaux solaires
    Nous disposons de 2 panneaux de 60 W. Ils constituent notre seule source d'énergie (nous faisons tourner le moteur juste pour avoir du courant seulement de façon exceptionnelle) et suffisent largement avec les appareils électriques que nous avons (cf. paragraphe sur la table à carte). Nous avons opté pour une économie d'énergie en refusant le frigo, en utilisant le régulateur d'allure et en installant des feux de navigation à LED. Nous utilisons un pilote automatique par vent très faible, mais dans ces conditions il ne consomme que très peu d'énergie et nous pouvons facilement le faire fonctionner une nuit entière.
    Montés sur un portique en Inox de construction artisanale (merci à Benoît et Antoine), les panneaux sont articulés, de manière à capter un maximum de soleil.


    2 panneaux orientables montés sur un portique Inox

    Les batteries
    Nous avons 2 batteries de 100 AH. Une est rechargée par les panneaux solaires et l'autre par le moteur. Nous pouvons utiliser au choix l'une ou l'autre pour la servitude (équipements du bord, lumières...) ou pour démarrer le moteur.

    Ce système nous convient parfaitement et est a mon avis idéal sur des petites installations sans appareil gourmand en énergie et avec une seule source d'énergie autre que le moteur. Il évite de brancher les batteries en parallèle ce qui nous épargne un répartiteur de charge pas toujours efficace. Il permet aussi d'avoir éventuellement des batteries de capacités différentes.
    Si la batterie moteur est trop faible pour le démarrage on peut alterner, voir coupler les deux batteries. Le couplage des deux batteries est également possible pour la charge lorsque l'on utilise le moteur. On recharge alors les deux batteries en même temps.

    Dans le coffre du cockpit :
    - 2 batteries de 100HA
    - 1 coffre plastique qui protège les connexions des coupe-circuits qui donnent dans le carré
    Sur la même paroi mais côté cuisine :
    - Coupe-circuits qui remplacent des interrupteurs 3 positions et qui permettent d'utiliser au choix l'une ou l'autre des batteries que ce soit pour le moteur ou la servitude.
    - Testeur de batteries standard.
    Panneau électrique au dessus de la table à carte
    DEVANT
    DERRIERE
    (boitier plastique qui se referme facilement)

    Le flotteur flotte sur le gasoil et le jonc dépasse plus ou moins (fonction du niveau) par le bouchon.

    LA VIE A BORD
    La cuve à eau

    Arrivés aux Canaries, nous avons décidé de remplacer notre bâche a eau par un réservoir rigide.
    Nous avons pour cela étanchéifié le coffre avant bâbord (en stratifiant sur les "trous") et appliqué un revêtement époxy.
    Le capot du coffre a été remplacé par un plexiglas visé et étancheifié avec du silicone (il est facilement démontable pour le nettoyage de la cuve). Cela nous permet de voir le niveau d'eau, ainsi que l'état de propreté de la cuve. Cette eau nous sert seulement à la cuisine, pour la toilette ou la vaisselle.

    Tuyau relié à la pompe de l'évier connecté à un passe-coqueCuve vue du carré avec son panneau en plexis qui permet de voir le niveau d'eau et l'état de propreté.

    Le taud de soleil récupérateur d'eau de pluie
    Sous les tropiques, un grand taud qui couvre la plus grande surface de pont possible est indispensable, d'autant plus que le First 30 n'est pas très bien isolé. Sans taud, la température intérieure dépasse les 35 degrés sans problème.
    Nous avons fait faire un taud en PVC qui nous permet aussi de récupérer l'eau de pluie. Le matériau se nettoie facilement et l'eau ruisselle bien. Un passe-coque permet de connecter un tuyau relié à la cuve. Ce dernier est tiré vers le bas grâce à un petit bout afin que toute l'eau arrive au passe-coque et ne déborde pas du taud.

    Le passe-coque dans le taud tiré par un bout vers le bas et le tuyau relié à la cuve.

    Ty Punch et tous ses tauds. Un taud de pont avant qui permet une ventilation avec de l'air relativement frais ou à l'abri de la pluie. Au milieu, le taud en PVC qui récupère aussi l'eau de pluie. Sur l'arrière, le bimini artisanal qui nous permet de se protéger du soleil en mer.

    Le four et le gaz
    Pour notre petit confort en prévision de pizzas, de pains, de brioches et pour varier la cuisine du poisson, nous avons décidé de remplacer la gazinière simple par deux feux plus un four. Il nous a fallu découper le polyester de la cuisine d'origine pour faire de la place a un four assez imposant pour Ty Punch (bien qu'aux dimensions standard).
    Le four est fixé par son axe (four sur cardan) sur deux tubes carrés percés.
    La bouteille de gaz est dans le coffre du cockpit. Nous avons opté pour le grand format que l'on arrive plus facilement à remplir ou à échanger que les petites Campinggaz (impossible dans beaucoup de pays, y compris certaines dépendances françaises comme la Guyane). Une fois remplie la bouteille nous dure 2,5 à 3 mois environ. On garde quand même une petite bouteille de secours que l'on remplit quand l'occasion se présente.
    Tous les pays ont des standards différents et il faut quasiment un embout pour chaque pays.
    En Nouvelle-Zélande, et probablement ailleurs également, seules les bouteilles homologuées peuvent être remplies dans les stations services (soit on fait homologuer notre bouteille sachant qu'ils vont changer nos embouts français, soit on la jette pour une bouteille néo-zélandaise).

    Un four a remplacé la gazinière d'origine.La bouteille de gaz est rangée dans le coffre du cockpit.

    Si le remplissage ou l'échange des bouteille vides n'est pas possible et que l'on ne veut pas remplacer sa bouteille à chaque pays il reste le remplissage artisanal. Cette technique est efficace à condition d'avoir les bons embouts. Certains bateaux sont spécialistes et ont des tas d'embouts !
    Il suffit de mettre la bouteille pleine en hauteur et elle se verse dans la bouteille vide. Le transfert prend un peu de temps mais le remplissage est quasi complet.


    Remplissage artisanal de notre bouteille. Un tuyau relie les deux bouteilles (avec le bon embout sans détendeur à chaque extrémité). La bouteille pleine est placée en hauteur et idéalement elle est un peu plus chaude que la vide (placée au soleil et l'autre à l'ombre). Le gaz s'écoule tranquillement mais interdiction de fumer autour quand même! Ce tuyau qu'on nous a prêté a même une vanne de purge.

    Les toilettes
    Y en a pas...
    Après concertation de l'équipage, on a décidé de retirer les toilettes. Plusieurs raisons nous ont fait pencher vers cette solution.
    D'abord, les anciennes toilettes étaient situées juste à coté de la tête du lit, que seulement un rideau sépare. D'autre part, sur un bateau de 9m, les toilettes prenait une place qui nous a paru démesurée. Nous avons besoin de rangements et une penderie est maintenant à la place des toilettes d'origine. De plus, la suppression de deux vannes élimine un risque de voie d'eau. On ajoute à cela l'inévitable risque de panne qui se traduit par un débouchage à la main et on arrive toujours a la même solution : le seau ! Ses bords larges offrent un confort exceptionnel mais l'évacuation par dessus bord peut, il est vrai, être parfois scabreuse dans le gros temps et gênant dans les mouillages peuplés. Dans ce dernier cas, les toilettes classiques sont certes plus discrète, mais pas plus écolo.
    Après 2 ans de « seau », l'équipière serait quand même prête à sacrifier un peu de place dans la penderie...
    Quoi qu'il en soit, la meilleure solution, la seule « responsable » et conforme à la loi est une cuve à eaux noires qui équipera à coup sûr notre prochain bateau. La vidange peut se faire dans les ports équipés (ils sont de plus en plus nombreux) ou bien au large (ça reste naturel car il n'y a pas de produits dans la cuve).

    Placards
    Le bateau était conçu avec un petit évier genre « salle de bain » dans le tout petit espace entre la couchette avant et le carré (c'est là aussi qu'étaient installés les toilettes).
    Nous estimons que dans un bateau de cette taille un seul point d'eau est largement suffisant (il se trouve dans la cuisine). Nous avons donc retiré l'évier dont je ne m'étais jamais servi pour le remplacer par un vrai placard comme a la maison. On a ainsi rebouché encore une vanne, ce qui nous en fait 3 de moins au total.

    Penderie sur bâbordPlacard sur tribord. L'aération pourrait être encore améliorée mais tout ce qui ne sert pas souvent fini de toute façon par moisir.

    Le bar
    Il est situé sous la table du carré et est fait en contre plaqué (celui d'origine était métallique). Des sandows calent chaque bouteille individuellement.


    Le bar, sous la table du carré.

    La table à cartes
    On dispose à la table à cartes du matériel classique qu'on trouve sur tout les bateaux : une radio VHF et un GPS auquel on a ajouté :

      Un Mer-Veille qui détecte la présence d'un radar dans un rayon d'une dizaine de milles. On repère ainsi la quasi totalité des cargos et des bateaux de pèche. Il arrive cependant que des cargos aient coupé leur radar ou bien qu'ils l'utilisent par intermittence (par exemple 1 minute tous les quarts d'heure). On reste donc toujours en veille sur le pont, surtout dans les zones à fort trafic.
      Nous venons d'investir dans une VHF AIS qui capte un signal que transmettent tous les cargos avec : le nom du bateau, son cap, sa vitesse et souvent son type de marchandise. Quand le bateau arrive à une distance définie au préalable, la VHF émet un fort signal sonore. Les données affichées permettent facilement de savoir si l'on est en route de collision, ce qui est rassurant, notre vue pouvant être très imprécise de nuit.
    Cette VHF permet également de cibler notre appel si on a besoin d'entrer en contact avec un cargo.


    La table à cartes (de haut en bas et de la gauche vers la droite) : Radio BLU, GPS, Merveille, VHF, Autoradio et bien sûr l'ordinateur sur lequel nous avons nos cartes électroniques.

    Le téléphone satellite : un Isatphone Pro de chez Inmarsat
    L'Isatphone est sorti en août 2010 et nous n'avions pas connaissance de son existence avant le Portugal. Nous l'avons depuis le Brésil. Il est presque deux fois moins cher à l'achat qu'un Iridium et les communications (textos, mails courts et voix) sont également moins chères. De plus, gros avantage, le crédit que nous achetons est valable deux ans.
    La réception de données (DATA) est disponible seulement depuis avril 2011 mais nous ne nous y sommes pas encore sérieusement penchés. Pour l'instant, Paul, un ami, nous transmet les prévisions par mail court.

    La Radio BLU : une ICOM 700 PRO
    Notre radio BLU est un matériel imposant et contraignant, autant à l'installation qu'a l'utilisation. On capte relativement bien, mais on a du mal a émettre, ce qui la rend difficilement utilisable pour la sécurité. C'est pour cela que nous avons investi au Brésil dans un téléphone satellite. Nous utilisons quand même la radio pour capter des cartes météo. Nous relions pour cela le son de la radio à l'entrée micro de l'ordinateur via une prise jack. On utilise ensuite le logiciel JVCOM 32 pour décrypter le signal. Le logiciel semble mal fonctionner sous Windows 7 donc nous avons installé XP en parallèle sur notre ordinateur. La clarté des cartes reste soumise aux aléas de la couverture nuageuse et de l'éloignement de l'émetteur. Dans les zones ou la connaissance des prévisions à long terme est indispensable (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud), nous mettons notre sort entre les mains de notre ami "frère Paul" qui nous route depuis Rennes et qu'on contacte par textos via notre téléphone satellite.

    L'installation d'une radio BLU est assez exigeante. Pour un fonctionnement optimal, il se doit de respecter plusieurs contraintes. L'installation de l'ensemble intègre la radio, le boîtier d'accord, une masse et une antenne.
    Nous avons opté pour l'installation à priori « optimale » : pataras isolé pour l'antenne au lieu d'un simple câble qui monte en tête de mât ou d'une antenne fouët, plaque de masse en cuivre au lieu d'une simple connexion à la quille... Malgré cela, il y a un os quelque part. Lors du tour de l'Atlantique une radio similaire fonctionnait beaucoup mieux avec l'installation « non optimale » (et beaucoup moins coûteuse). L'art de la radio, c'est souvent des mystères impénétrables.

  •  
    Site réalisé par Christophe Hivert