Ce matin, une petite bruine persiste mais ne m'empêche pas de visiter la ville qui m'abrite. Petite bourgade sympathique à l'embouchure de la Grey River. Un peu art-déco dans le style architecturale, totalement moderne dès qu'on touche aux aménagements urbains.

Ce passage de la Grey entre deux collines est soi-disant surnommé The Cleavage (le décolleté en bon français).

Cette côte est particulièrement sauvage. Avec le temps qu'il fait lors de mon passage, elle est d'autant plus inhospitalière. Grandes plages de sable gris-noir qui recueillent de gros troncs de bois flotté, le long de forêts subtropicales accrochées à la montagne.

De même que la SH73, à chaque virage sa surprise, ici ce sont les chutes d'eau plus que les sommets enneigés. Il fait relativement chaud, taux d'humidité proche de 100%, dès que je prends une photo, je dois évacuer la buée de l'objectif avec le chauffage de la voiture.

À 45 km de Greymouth, Punakaiki est un site très visité, à tel point que les chemins piétons sont goudronnés. Le circuit passe entre les trous et les avancées rocheuses. Les couches successives et l'érosion font qu'on appelle ces formations les Pancake Rocks. Bon, moi, ça me fait plus penser à des Kebab Rocks.

En plus de ces avancés rocheuses très originales, on voit des "trous". La force de la mer et des courants est si forte qu'elle creuse la falaise par le bas. Au bout d'un certain temps, la falaise ne conserve que sa partie haute, l'eau s'engouffre dans le trou et vient éroder la falaise suivante formant cette sorte de piscine où il ne fait pas bon se baigner (surtout ce jour-là).

J'ai pris une bonne douche, je continue ma route.

À quelques kilomètres de Westport, Cape Foulwind protège Tauranga Bay (à ne pas confondre avec Tauranga dans l'île du Nord) qui abrite une colonie de phoques. En ce jour où la mer est légèrement chahutée. Les phoques ne sont pas trop actifs.

Cette petite balade a pu se faire sous une météo un peu plus calme et j'ai pu faire connaissance avec les kewas, sortes de poules d'eau qui partagent leur territoire avec les surfeuses de Carters Beach !

Après une route assez longue et difficile sous différents passages diluviaux, j'atteins enfin Nelson. La radio met en garde : des coulées de boue ont traversé la ville (mise en état d'urgence), la circulation est très compliquée. Je voulais m'arrêter à Nelson mais devant la situation critique, je compte foncer vers Picton où je prends le ferry le lendemain.
Malheureusement, juste à la sortie de la ville, on ferme la route de Picton 200 mètres devant moi : une coulée de boue bloque la route. Je dois revenir sur mes pas et faire un détour de plus de 100 km. Mais avant, je dois repasser dans le centre de Nelson.
Je reste bloqué au même carrefour pendant 20 minutes. Les policiers organisent l'évacuation de la ville : les poids-lourds sur une route, les voitures sur une autre route. Je sors enfin de la ville après y avoir passé presque 2 heures pour rien ! Il est 17h et je ne suis pas encore arrivé à Picton...

Abritées par les montagnes, les vallées sont occupées par l'un des plus grand pays viticole de Nouvelle-Zélande. Paysage très sympathique mais qui ressemble à peu d'autres. J'ai l'habitude des vignobles à flancs de coteaux mais au fond des vallées très peu. Il a fallu que je fasse 30 heures d'avion pour m'apercevoir que je n'ai pas tout vu en France !
Pas le temps de m'arrêter déguster, j'ai encore de la route et bientôt plus d'essence.

J'arrive à 20 heures, j'ai raté les muffins offerts ! Je n'ai pas le temps de la grande cuisine, je suis crevé. Vu le niveau d'anglais des Français autour de moi, je décide ne pas ajouter, je me réfugie dans ma chambre où je préfère discuter avec mon roommate finlandais, qui, une fois de plus, fait le trajet dans l'autre sens.
Dernière nuit sur l'île du Sud. Au réveil, je retrouve mon Finlandais préféré qui me donne des conseils de visite dans l'île du Nord.

Nationalités rencontrées :